Si huit médecins sur dix se déclarent en bonne santé, un médecin sur trois indique néanmoins souffrir de
problèmes de santé chroniques. La part des généralistes s’estimant en bon ou très bon état de santé est plus réduite que celle des cadres et professions intellectuelles supérieures en activité, hommes et femmes, et de tous âges. En revanche, les médecins généralistes indiquent moins fréquemment des maladies chroniques. Autre particularité, ils souffrent moins de surcharge pondérale que la population générale. Ils ont également davantage pris en compte les risques liés au tabac et à l’alcool que les professions intellectuelles et d’encadrement. Près de 34 % des médecins sont d’anciens fumeurs (plus souvent des femmes que des hommes) et près de la moitié (48 %) n’ont jamais fumé.
Autre donnée, plus d’un généraliste sur dix est en détresse psychologique, les femmes étant deux fois plus souvent concernées que les hommes. Les idées et projets de suicide ne varient pas selon l’âge, mais sont plus fréquents parmi les médecins qui exercent seuls. La prise d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs est plus fréquente pour les femmes médecins que pour les hommes. Dans la majorité des cas, le traitement est auto prescrit, ce qui suppose un autodiagnostic. Près d’un médecin généraliste interrogé sur cinq déclare avoir subi des violences ou agressions dans le cadre de son activité professionnelle; une situation qui concerne plus les femmes médecins que les hommes (24 % versus 18 %). Les modalités (seul ou groupe) ou les zones (urbaine ou rurale) d’exercice des généralistes ne sont pas liées à la perception d’attitudes ou comportements violents à leur égard. Les médecins bourguignons sont plus concernés que les autres (27 % contre 20 %).
Santé physique et psychique des médecins généralistes, Études et résultats n° 731, juin 2010, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees); www.sante-sports.gouv.fr
