Une des conclusions du rapport de l’INCa est que la survie s’améliore. Si environ 320 000 patients ont chaque année un diagnostic de cancer, plus de 50 % de ces patients seront vivants après 5 ans (plus de 165 000) et au moins 120 000 d’entre eux guériront de leur cancer.Ce rapport dresse un état de lieux pour les 25 localisations les plus fréquentes. Il s’agit d’une nouvelle analyse de données concernant des cohortes de patients traités avant 2000, offrant ainsi un recul de dix ans. Si plus de la moitié des patients atteints d’un cancer seront en vie cinq ans après le diagnostic et 38 % guéris de leur cancer, tous les cancers n’ont pas le même diagnostic « Il n’y a pas un, mais des cancers », souligne l’INCa dont le rapport propose une typologie des cancers les plus fréquents en trois classes :
– cancers de bon pronostic dont la survie à cinq est supérieure ou égale à 80 % (prostate, sein, mélanome, thyoïde, Hodgkin…) ;
– cancers de mauvais pronostic dont la survie à cinq ans est inférieure ou égale à 20 % (plèvre, pancréas, oesophage…);
– et les cancers de pronostic intermédiaire dont la survie à cinq ans est comprise entre 20 % et 80 % selon le type de la maladie et l’extension (pharynx, vessie, larynx…).
Ce rapport s’inscrit dans la mise en oeuvre du plan cancer 2009-2013 lancé en novembre dernier par le président de la République, visant à « développer une vision décomplexée du cancer » et à mettre l’accent sur la vie après le cancer. Si la survie à cinq ans concerne plus la moitié des patients, l’évaluation de 38 % de patients guéris est moins optimiste que les 50 % habituellement admis.
« Ce travail confirme le besoin d’optimiser le système de surveillance des cancers en France », notent les auteurs qui précisent que les données sur la survie vont être prochainement actualisées pour les patients traités après 2000.
■Survie attendue des patients atteints de cancers en France,avril 2010, http://www.e-cancer.fr