L’Ordre plaide pour une spécialisation des infirmiers en psychiatrie

FacebookXBlueskyLinkedInEmail

Les conseillers nationaux de l’Ordre infirmier se prononcent pour une spécialisation des infirmiers en santé mentale et en psychiatrie.

Assurer la promotion de la profession infirmière est une des missions de l’Ordre qui a choisi de consacrer son premier chantier «métier » à la place et au rôle des infirmiers en psychiatrie (à suivre ceux des infirmiers exerçant en EHPAD et en santé au travail…). Un groupe de travail d’une quinzaine de professionnels du secteur a donc été constitué pour réfléchir aux modalités d’évolution de l’exercice infirmier en santé mentale. Premier constat, la psychiatrie « reste marquée par une sectorisation inachevée, des pratiques professionnelles inégales et une cohérence insuffisante de l’organisation des soins et des services ». Au regard de ces problèmes et du manque d’attraction des infirmiers pour ce secteur, l’ordre propose de :
• définir une spécialisation des infirmiers en santé mentale et en psychiatrie. L’Ordre insiste en effet sur la nécessité d’une véritable expertise clinique infirmière et affirme que « les mesures de tutorat infirmier mises en oeuvre pour répondre à minima à ce besoin de formation spécifique et à l’adaptation des nouveaux infirmiers n’ont pas permis d’atteindre cet objectif » ;
• reconnaître les infirmiers de secteur psychiatrique, à l’égal des infirmiers diplômés d’État (IDE) ;
• valoriser leurs missions d’orientation, de première évaluation et de référent coordonnateur dans le cadre d’une recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS) pour la pratique clinique portant sur la « consultation infirmière » ;
• élaborer un référentiel de compétences et de formation de l’infirmier spécialisé en psychiatrie. Ce cadre prévoirait notamment un socle de compétences autour des axes fondamentaux de la pratique et des expérimentations d’évolution des compétences professionnelles et scientifiques (pratiques avancées, recherche…). Un véritable cursus LMD garantirait la qualité et la cohérence de ces acquisitions ;
• contribuer à l’émergence d’une dynamique de recherche en sciences infirmières, incluant les soins en psychiatrie ;
• inscrire la psychiatrie et la santé mentale comme l’un des programmes prioritaires dans le prochain Programme hospitalier de recherches en soins infirmiers (PHRSI).
Par ailleurs, et malgré les polémiques engagées sur ce sujet, le Conseil national de l’Ordre des infirmiers maintient la cotisation annuelle à 75 euros pour l’exercice 2010-2011. Toutefois, ce montant est minoré de moitié, soit 37,50 euros pour les jeunes diplômés (pendant 1 an et demi d’exercice) et les retraités exerçant à titre bénévole.

Rapport de synthèse « Psychiatrie et santé mentale. Enjeux et perspectives pour les pratiques infirmières », Position du CNOI du 30 mars 2010 consultable sur www.ordre-infirmiers.fr