Victoria Stagni

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Avec son bestiaire haut en couleurs, à la fois réaliste et onirique, Victoria Stagni nous entraîne dans un monde poétique et luxuriant. La beauté de la nature nous saute au visage et nous émeut. Tout en mouvements, en rencontres improbables entre humains et animaux, ces toiles apportent plaisir et drôlerie, une pointe d’inquiètude et d’acidité parfois… car l’étrangeté et le mystère rodent. Ces compositions équilibrées, très graphiques, à la peinture à l’huile, questionne notre rapport à la nature et la place de l’homme sur la planète.

« Je trouve les animaux fascinants. Tout m’inspire chez eux : qu’ils soient à poils, plumes ou écailles, leur beauté s’impose immédiatement. Ce sont de merveilleux intercesseurs à portée symbolique, parfois politique aussi; ils sont mes totems, mes divinités. Que serait notre monde sans animaux ? Sans cette magnifique biodiversité qui met toute cette poésie dans nos existences ? Peindre les animaux, en particulier à mes côtés, c’est aussi me cacher, m’évader avec eux loin des autres hommes et de l’absurdité de leur besoin de prédation et de destruction massive. Plusieurs de mes toiles sont donc clairement des plaidoyers contre la pollution et la destruction de l’environnement, et, plus généralement, pour la préservation de la nature. Ma peinture découle aussi d’un imaginaire largement nourrit des œuvres de grands écrivains d’Amérique latine tels que Gabriel Garcia Marquez ou Alejo Carpentier, où la nature luxuriante tient souvent une place prépondérante. Lorsque je crée, je recherche avant tout des images qui vont surprendre et susciter l’enchantement, même si le rêve peut se situer à la frontière du cauchemar. Je veux faire partager le sentiment de notre appartenance à un monde énigmatique et merveilleux. »

Née à Buenos-Aires d’un père paraguayen et d’une mère argentine, Victoria Stagni vit et travaille à Bordeaux. Elle a exposé son travail en France, à Cuba, aux États-Unis et en Australie.

• En savoir plus : www.victoria-stagni.com
• Victoria Stagni a illustré le n°255 de la revue, Médiation animale en psychiatrie