Philippe Hérard

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« Je suis un rat d’atelier, confie Philippe Hérard. Je travaille beaucoup, chez moi, et puis je sors coller mes toiles aux murs de la ville. J’aime cette rencontre avec le public. L’art a besoin d’être vu, de provoquer des émotions, des débats. » À Paris, au hasard des rues des 19e et 20e arrondissements, on peut donc croiser quelques-unes de ces créatures…  Juchés sur des échelles, protégés par des parapluies, ceints d’une bouée, des hommes semblent épier les passants, les interroger, être à l’affût d’une rencontre ou d’une aide… Décalées, un peu pathétiques dans leurs postures improbables, ces silhouettes s’inscrivent dans le spectacle de la rue. Dans des tons pâles, presque monochromes, sobres, elles se fondent dans le décor et nous touchent. Un peu comme si le peintre invitait le public à se questionner en venant rompre la solitude du passant dans des rues pourtant animées…
Né à Chalons-en-Champagne, en 1966, Philippe Hérard a appris la peinture très tôt, avec son oncle, « à la fois curé de campagne et peintre ». Peu assidu en classe, il quitte l’école et exerce le métier, aujourd’hui disparu avec les logiciels de graphisme,
de « peintre en lettres ». Il rejoint ensuite Paris pour y suivre une formation artistique à l’académie Charpentier. Depuis quelques années, il se consacre exclusivement à la peinture.