Christian Fafet

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« Parmi les choses que je déteste, il y a l’expression “dans les règles de l’art”. En effet, si on colle des règles à l’art, on mutile la création, parce que l’on se coupe du doute. Les règles n’ont d’utilité que d’être transgressées. Pour moi, l’art est une marche vers l’éternité et, de fait, la véritable création ne peut s’accomplir que par la transgression et le blasphème. »

« Parmi les choses que je déteste, il y a l’expression “dans les règles de l’art”. En effet, si on colle des règles à l’art, on mutile la création, parce que l’on se coupe du doute. Les règles n’ont d’utilité que d’être transgressées. Pour moi, l’art est une marche vers l’éternité et, de fait, la véritable création ne peut s’accomplir que par la transgression et le blasphème. » Pratiquant la peinture et l’expression graphique depuis 1991, Christian Fafet commence à s’intéresser en 2001 au numérique et à ses prolongements artistiques. Le pinceau numérique est un saxophone qui hurle ses couleurs au service de l’idée créatrice, cette musique qui habite le moi intime de l’artiste, qui se doit d’accepter tous moyens mis au service de la création. Christian Fafet est un militant de la matière et de la couleur, bien qu’il ait une grande prédilection pour le noir et blanc… : « Peindre… observer le blanc qui se peuple de traces et de clameurs ensoleillées de rouges, puis de noirs, qu’il faut contrecarrer de blanc, pour mieux le resalir encore et qu’au centre de tous les cris, vibrionne le chant d’un ciel, ni bleu, ni gris, un ciel de rien et qui pourtant est tout… » À propos du noir, il écrit : « Les ombres dessinent les formes, le noir est le phare sombre où le soleil s’abîme. Le noir et le blanc s’affrontent dans un cadre où la lumière n’est jamais mieux révélée que par l’affirmation de l’obscur. » S’il aime peindre pour chercher le visage de ce qui n’en a pas, il s’évertue pourtant à imaginer des personnages « face au mur », dénonçant ainsi une cause sociale en plein désarroi : « L’humanité tournant le dos à la vertu de son devenir préfère s’écraser le visage contre le mur réaliste du vice… Ainsi, le risque couru quand on a plus de visage est de n’être plus humain… »

• Exposition à venir du 13 janvier 2012 au 25 février 2012 à la Maison de la culture, 36 rue Saint-Marcel, 57 000 Metz.