Un texte de Michel Mayer, Infirmier de secteur psychiatrique
NDLR. La prise en charge relayée ici date de plus de vingt ans. Depuis, la Loi de modernisation du système de santé de 2016 a (notamment) encadré les mesures d’isolement et de contention, qui doivent être prises « en dernier recours », de façon limitée dans le temps, sur décision d’un psychiatre, et dans le cadre d’une démarche thérapeutique. Elles imposent la prescription d’une surveillance et d’un accompagnement intensifs. Le cas présent, d’un patient attaché toutes les nuits, est donc « illégal ». Cependant, la démarche clinique reste très éclairante, en particulier pour des patients « chronicisés », « oubliés », sur lesquels un regard neuf et bienveillant peut apporter de belles victoires.