L’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiques sévères est en moyenne écourtée de 15 à 20 ans et leur taux de mortalité est 3 à 5 fois supérieur à celui de la population générale. La majorité de ces décès est imputable à des causes somatiques. En effet, pour des raisons multiples, l’accès aux soins somatiques est réduit et la prévention médiocre. Face à ce constat, la plainte somatique doit toujours interpeller les soignants en psychiatrie. À l’heure où le parcours du patient s’inscrit comme ligne directrice de l’organisation des soins, le travail en réseau s’impose !
La plainte somatique en psychiatrie
Au sommaire de ce dossier
La plainte somatique en psychiatrie – Sommaire 238
L’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiques sévères est en moyenne écourtée de 15 à 20 ans et leur taux de mortalité est 3 à 5 fois supérieur à celui de la population générale. La majorité de ces décès est imputable à des causes somatiques. En effet, pour des raisons multiples, l’accès aux soins somatiques est réduit et la prévention médiocre. Face à ce constat, la plainte somatique doit toujours interpeller les soignants en psychiatrie. À l’heure où le parcours du patient s’inscrit comme ligne directrice de l’organisation des soins, le travail en réseau s’impose !
Que fait-on de la plainte somatique en psychiatrie ?
La plainte somatique reste insuffisamment considérée en psychiatrie. Si elle peut renseigner sur le trouble psychique et être alors envisagée comme le médiateur de la rencontre soignant soigné, elle évoque également des pathologies somatiques. Le soignant doit donc rester à l’écoute de l’expression du patient.
Dépister les troubles somatiques en psychiatrie
Les personnes atteintes d’un trouble psychique sévère souffrent souvent d’une santé globale extrêmement précaire : elles présentent de nombreuses comorbidités somatiques, sont exposées à une lourde iatrogénie et affrontent un parcours de soins jonché d’obstacles. État des lieux.
L’enquête Psy-soma 2018
L’enquête Psy-soma 2018 vise à dresser un état des lieux des soins somatiques en psychiatrie à l’échelon nationale. Les Dr W. Yekhlef (EPS Ville-Évrard) et S. Peron (CH Laborit à Poitiers) présentent des premiers résultats.
Troubles psychiques et surmortalité
La première étude française sur les causes de décès des personnes suivies pour des troubles psychiques sévères montre une espérance de vie fortement réduite et une mortalité prématurée quadruplée. De premiers résultats qui corroborent ceux de la littérature internationale.
Coordonner les soins psychiques et somatiques
Pierre, 67 ans, vient d’arriver à Lyon. Dépressif, ancien alcoolique, il est adressé au CMP pour son suivi psychiatrique. Rapidement, la nécessité de trouver un généraliste apparaît et le dispositif spécifique d’accompagnement vers les soins somatiques, CoReSo-Somapsy, est sollicité.
Psysom, un outil pour l’accès aux soins somatiques
Le dispositif Psysom a été élaboré pour aider les personnes en soins psychiatriques ambulatoires à (ré)-intégrer les soins somatiques dans leur parcours de santé. Il prévoit un accompagnement souple, adaptable aux besoins exprimés par le patient.
Dépister la douleur dans l’autisme
L’observation fine des troubles du comportement de Luisa, jeune autiste de 18 ans, permet à une infirmière de repérer la manifestation d’états douloureux. Leur prise en charge diminue considérablement les crises et conduit à l’élaboration d’un protocole de soins individualisé.
SCOOHP, une échelle d’évaluation de la santé bucco-dentaire
Les patients atteints de schizophrénie souffrent souvent d’une très mauvaise santé buccodentaire. L’auto-questionnaire SCOOHP (Schizophrenia Coping Oral Health Profil) propose d’explorer leurs stratégies d’adaptation, positives et négatives, pour mieux les accompagner.
La santé orale perçue des patients en psychiatrie
En psychiatrie, le chirurgien-dentiste est souvent confronté à un refus de soin de l’usager, dont la santé orale perçue est altérée par la maladie. La « logique du soin » permet de dépasser l’opposition entre respect de la décision du patient et nécessité de soigner.
Prise de poids : vers une alimentation intuitive ?
Face aux problèmes de surpoids et d’obésité de jeunes patients souffrant de schizophrénie débutante, une prise en charge groupale originale bio-psycho-sensorielle a été mise en place. Objectif principal : lutter contre la dérégulation du comportement alimentaire.
Pour en savoir plus du numéro 238 – Bibliographie
Lire en PDF
Et aussi dans ce numéro
Humanitude
Vient de paraître : Humanitude. Comprendre la vieillesse, prendre soin des Hommes vieux, de Y. Gineste et J. Pellissier (Dunod). Une « philosophie pratique » …
Le sexe est-il un droit ? Repères éthiques
L’accompagnement sexuel des personnes handicapées fait débat. Son acceptabilité morale impliquerait un travail sur les représentations sociales du sexe.
Une voiture pour Jo…
Jo, 20 ans, qui souffre d’autisme, doit penser à son avenir. Les soignants sont à l’écoute de ses désirs, même irréalistes, pour le mobiliser sur ses projets.
Patients borderline : l’atelier « Émotions et attachement »
Un binôme psychologue infirmier propose à des patients souffrant de troubles borderline un atelier pour réguler leurs émotions et expérimenter une relation sécure à l’autre, dans une perspective de « réparer » leur modèle d’attachement.