La clinique des conduites d’échec est riche et hétérogène. Dans ces situations, s’exprime la complicité entre la répétition de l’échec et la personnalité de l’individu. Comment accompagner ces patients? Quelles sont les approches les plus adaptées? Par ailleurs, l’équipe soignante connaît aussi des situations de ratage du processus thérapeutique. Dans ces contextes d’impasses, elle doit s’interroger sur son action et son positionnement puis proposer une lecture différente de ces échecs souvent épuisants. Repères théoriques et cliniques.
Les conduites d'échec
Au sommaire de ce dossier
Névrose ou conduite d’échec
La névrose d’échec, aussi pauvre que soit la littérature psychiatrique à son sujet, correspond à des situations réelles où s’exprime la complicité possible entre la répétition des échecs et la personnalité du patient. Repères théoriques et cliniques.
L’échec est-il une maladie ?
L’échec n’est pas seulement un accident regrettable, il peut être aussi un événement soutenu, approfondi, voire
intentionnellement provoqué. Mais pourquoi se mettre soi-même en échec? Et si cette conduite est maladive, comment pourrait-elle être soignée?
L’impasse thérapeutique
Examiner finement les situations de blocage ou de ratage du processus thérapeutique en psychiatrie permet d’en repérer différents facteurs, liés au patient et/ou aux soignants, et d’en proposer une typologie
« Avec Rose, on se sent dans une impasse »
Une équipe soignante épuisée est mise en échec par les comportements de Rose, une patiente état limite qui la soumet à rude épreuve. Dans le cadre d’une formation, une infirmière se mobilise pour revisiter, l’histoire, la clinique et le parcours de cette patiente.
L’échec : névrose ou symptôme?
La mission du psychanalyste n’est pas de remédier à l’échec ou à la « névrose d’échec ». Dans la cure, c’est l’analysant qui reconfigurera « l’échec » avec des perspectives nouvelles.
Troubles de la personnalité et scénarios de vie
La répétition automatique de « scénarios de vie » amène à aborder les conduites d’échec sous l’angle des schémas cognitifs précoces inadaptés, que la thérapie cognitive peut aider à comprendre et modifier.
Les chemins de l’échec
Face à des conduites d’échec, l’approche interactionnelle et stratégique se focalise sur le comportement du patient et ses tentatives de solution. Différentes expériences peuvent lui être proposées pour sortir de sa logique.
« Cette relation ne va jamais fonctionner… »
Élise, 41 ans, cumule les échecs sentimentaux. Alors qu’elle s’engage dans une nouvelle relation, elle entame une thérapie de l’acceptation et de l’engagement (ACT), afin de mieux gérer ses émotions et calmer son angoisse d’une énième rupture.
Arrogance et névrose d’échec
D’un point de vue psychanalytique, ce qui caractérise l’arrogance et l’oppose à l’orgueil est le fait de reposer sur un vide que le sujet doit rendre insoupçonnable. Ce vide, c’est la névrose d’échec et la souffrance qui l’accompagne.
Éviter les décisions absurdes
Dans les organisations, peut-on éviter de prendre des décisions absurdes ? Pour cela, le sociologue Christian Morel a identifié des « métarègles de la fiabilité » qui peuvent s’appliquer aux soins.
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