Phénomène d’emprise massif, le viol reste encore insuffisamment pris en charge. La loi du silence et le déni prévalent, condamnant les victimes à des souffrances répétées. Pourtant, des avancées dans la connaissance des conséquences psychotraumatiques du viol et de leurs mécanismes neurobiologiques ont favorisé l’émergence de soins spécialisés, centrés sur la mémoire traumatique. État des lieux et pratiques de soins tout au long du parcours de la victime.
Le traumatisme du viol
Au sommaire de ce dossier
Le viol, crime absolu
La loi du silence, le déni, l’abandon des victimes de viol règnent encore en maîtres. Dans ce contexte, il faut savoir identifier et accompagner les victimes de façon adaptée, en particulier pour « déminer » la mémoire traumatique.
Clinique du psychotraumatisme
Le syndrome psychotraumatique entraîne une souffrance cliniquement significative et une altération du fonctionnement social, professionnel et affectif. Les agressions sexuelles en sont la cause la plus fréquente chez les femmes.
Le pénis du diable
Le crime sexuel est une traversée de dépersonnalisation, de morcellement, d’agonies primitives, de décompensations psychosomatiques majeures et de phobies paranoïdes. Le viol n’est pas sexuel, son véritable enjeu est la soumission identitaire.
Regard sociologique sur le viol
Crime absolu, le viol fait l’objet d’une réprobation sociale maximale. Il est
pourtant inégalement traité par la justice. Une analyse psychocriminolog i que
permet d’observer les faits neutres tels que rapportés par la procédure judiciaire.
Examen médical de la victime de viol
L’examen médical d’une personne victime de viol nécessite une
attention particulière. Précis, détaillés, les aspects médico-légaux
doivent être envisagés dans le respect de la victime, de sa parole et tenir compte de l’expérience traumatique subie.
Le policier à l’écoute de la victime de viol
L’accueil puis l’audition de la victime de viol au commissariat sont déterminants pour la suite de la procédure. L’audition de l’enfant en particulier est une procédure complexe qui s’appuie sur une formation spécifique et un grand professionnalisme.
La victime de viol face à la logique judiciaire
Dans le cadre de la procédure pénale, l’institution judiciaire considère que c’est à la victime de viol d’assurer la compréhension de ce qui lui est arrivé.
Il revient également à l’avocat de faire admettre la part psychologique du traumatisme.
« J’ai autant peur du sexe que de l’émotion »
Entre abandons et viols successifs, Astrid a grandi dans un monde pervers, terrifiant, sans amour ni émotion. Pendant douze ans, deux « thérapeutes-parents », en dispositif de double écoute, l’accompagnent dans un partage d’affects très intenses
« Faites de moi ce que vous jugez utile »
La thérapie familiale systémique apporte des concepts éclairants pour la prise en charge des victimes de viol. Ils permettent de travailler l’identification à l’agresseur et de mettre au jour le système en place autour de la victime.
Traiter la mémoire traumatique
Des thérapies spécifiques peuvent être proposées aux victimes de viol. Pascal bénéficie ainsi de la thérapie EMDR, complétée par la thérapie par Intégration du cycle de la vie (ICV), qui lui permettent de « nettoyer » en douceur l’ensemble de ses symptômes post-traumatiques.
Viol et thérapies psychocorporelles
Parmi les thérapies novatrices psychocorporelles, la thérapie intégrative
corps-esprit peut constituer un outil précieux dans le traitement du trauma
sexuel. Il s’agit de transmettre au cerveau l’information que le temps du
traumatisme est passé et que le présent n’est plus menaçant.
Pour en savoir plus
Chaque mois, le réseau documentaire en santé mentale, Ascodocpsy, nous propose
des éléments de bibliographie en lien avec la thématique de notre dossier : « Le traumatisme du viol ».
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