L’automutilation n’est pas une entité nosographique en tant que telle mais un comportement qui s’inscrit dans une culture et dans une histoire singulière. L’automutilation revêt des caractères spécifiques selon les structures de personnalité et suppose un accompagnement individualisé.
Automutilations
Au sommaire de ce dossier
Le vaste champ des automutilations
De l’adolescence à l’âge adulte, des scarifications aux amputations, du symptôme au syndrome, le champ des automutilations est en fait bien plus vaste et plus complexe que ce que l’unicité d’un terme pourraît laisser paraître.
L’automutilation et la psychopathologie
Tout au long de l’histoire de l’humanité, de nombreuses sociétés ont pratiqué des actes mutilatoires représentant des blessures symboliques, rite de passage et d’appartenance à la communauté. Il s’agissait alors de facteurs protecteurs de l’identité. Les automutilations actuelles, dans le champs de la pathologie mentale, traduisent au contraire solitude et souffrance….
Etat-limite et automutilation
L’automutilation chez le sujet état-limite est un phénomène existentiel polymorphe, complexe dans sa détermination et sa mise en acte. Il renvoie à une souffrance agie qui trouve sa source dans la faillite aiguë ou chronique des mécanismes ordinaires protecteurs de l’intégrité du sujet.
L’automutilation comme un processus
L’automutilation ne commence, ni ne finit, avec la blessure. Elle n’est pas une conduite uniforme se limitant à l’acte mais résulte d’une succession d’étapes de durée et d’intensités variables.
Considérations psychanalytiques à propos des automutilations
L’extrême diversité des conduites automutilatoires permet de ne pas les réduire à de simples poussées de fureur autodestructrices et de considérer en quoi elles décrivent une possible nouvelle articulation entre corps, espace temps et autrui.
Comprendre l’autoblessure répétitive?
Pourquoi une personne éprouve-t-elle le besoin d’endommager sa peau, encore et encore ?
Comme le nez au milieu de la figure?
Si l‘automutilation continue de « résister» à la psychiatrie moderne c’est peut-être parce que la recherche médicale ne laisse aucune place à d’autres sources de construction de la connaissance…
Le premier épisode d’automutilation
Pourquoi y a-t-il un avant et un après le premier épisode d’automutilation ? Pourquoi quelqu’un prend-il la décision de s’automutiler? Quelle est la différence entre le premier épisode et les suivants ? Autant de questions qui servent de préalable à un début de compréhension de l’automutilation.
L’apotemnophilie : un destin social et personnel
Afin de (re)trouver une identité réelle, de corriger ce qui est perçu comme une anomalie, certains sujets mettent en oeuvre l’amputation volontaire et délibérée d’un de leurs membres.
Cadeaux empoisonnés
« Je me suis coupée, regarde ! », Corinne interpelle les soignants par sa violence, ses comportements autodestructeurs et ses conduites d’échecs…
L’adolescent et les scarifications : un « acte de passage » ?
Quand le sang d’Arthur coule, « ça soulage que ça sorte ». À ce stade, comment lui permettre d’exprimer des ressentis négatifs sans s’automutiler, comment l’aider à interpeller autrui d’une autre manière ?
Et aussi dans ce numéro
La recherche usagère : l’expérience au service de la construction de la connaissance
Reconnue aujourd’hui pour sa validité et sa valeur ajoutée, la recherche usagère attire l’attention d’une certaine partie de la recherche conventionnelle et de ceux qui la financent. On assiste ainsi à un déplacement des paradigmes socioculturels…