Pendant très longtemps, la principale vertu des neuroleptiques était la sédation qui passe, aujourd’hui, au second plan, loin derrière l’effet anti-productif. Les soignants insuffisamment formés subissent cette évolution sans la comprendre. Un dossier pour questionner et expliquer les limites de la sédation.
Vous avez dit sédation..
Au sommaire de ce dossier
A propos de la sédation…
A propos de la sédation…
Petite histoire de la sédation…
Dans les années cinquante. Les premiers neuroleptiques révolutionnent la thérapeutique psychiatrique. S’ils sortent les patients de l’hôpital, leurs nombreux effets secondaires grèvent la qualité de vie. En 2007, la palette d’antipsychotiques disponibles permet d’envisager autrement la prise en charge.
Neuroleptiques, antipsychotiques et atypicité
Depuis leur découverte, les médicaments à effet antipsychotique ont fait l’objet d’un nombre impressionnant de dénominations, qui reflètent la perplexité, voire le doute initial des psychiatres devant leur efficacité, puis leur difficulté à cerner la multiplicité de leurs effets cliniques.
Sédation et antipsychotiques
Au fur et à mesure du développement des neuroleptiques, force a été de constater que des molécules pouvaient avoir une forte action antipsychotique sans être pour autant sédatives. Actuellement, la recherche a pour objectif de trouver des molécules dépourvues de cet effet mais plus encore des molécules procognitives.
Prescription : de la phase aigüe à la stabilisation
Conformément aux références médicales opposables, lors d’un traitement d’entretien d’une maladie schizophrénique, il n’y a pas lieu d’associer deux antipsychotiques, ce qui va dans le sens d’une monothérapie.
Observance et sédation
La sédation parfois induite par la médication est bien souvent à l’origine de doléances de la part du patient, qui voit alors en son médecin plus un persécuteur qu’un soignant… Vincent et Frédéric en témoignent.
Médicaments : en prendre mais… pas trop !
Extraits du blog Cépaduluxe qui rassemble des informations sur la schizophrénie (ou les schizophrénies, comme diraient certains…)
http://cepaduluxe.over-blog.com
Traiter l’agitation aux urgences
Pour traiter « l’ancienne » agitation et la « moderne » violence, la frontière est étroite entre calmer (calming) et faire dormir (sedating). Les conséquences sont pourtant majeures…
Sédation et qualité de vie
La sédation doit rester un effet secondaire, recherché dans un nombre limité de situations cliniques mais également pour des périodes restreintes. On doit la considérer comme un effet indésirable lorsqu’elle est intense et persistante.
Des soignants moins sédatifs ?…
Ce ne sont pas les médicaments qui sont moins sédatifs, mais peut-être les soignants, qui ont perdu leur « savoir y faire avec la folie »…
« Suis-je ou ne suis-je pas ? »
Sédaté ou non, puis-je guérir docteur ? Témoignage.
Patients moins sédatés : plus « encombrants » pour les soignants ?
Et si du statut « d’encombrants », les patients passaient à celui « d’auxiliaires » pour inventer de nouvelles pratiques de prescription ?
La sédation, paradoxe incompatible avec le soin psychiatrique
Soyons-en convaincus, la sédation ne doit plus faire partie aujourd’hui des objectifs de soins en psychiatrie.