Quels sont les soins adaptés à chaque phase de la maladie dépressive ? Comment offrir ces soins au plus grand nombre et dans la limite des coûts supportables par notre société, lorsque l’OMS prévoit, qu’en 2020, la dépression sera la 2e cause d’invalidité après les maladies cardio ischémiques ! Quelles réponses peut offrir la psychiatrie et les réseaux de soins à ces souffrances et comment trouver une organisation pertinente qui place véritablement le patient au centre d’une équipe pluridisciplinaire ? Autant de questions auxquelles les auteurs de ce dossier tentent de répondre.
Dépression : quel parcours de soin ?
Au sommaire de ce dossier
En quoi le patient déprimé interroge-t-il les pratiques de soins
Et si l’une des clés de lecture proposée concernant l’accès au « bon soin » du patient déprimé était, entre autres, celle d’un problème majeur de coordination entre les acteurs de soins primaires et le système de soin spécialisé ?
Modalités évolutives de la dépression
Quand peut-on considérer un patient comme guéri de son épisode dépressif ? Quelles sont les modalités évolutives habituellement observées, avec et sans traitement ? Quels sont les différents niveaux d’observation qui permettent de préciser l’évolution d’un patient déprimé, de fixer des objectifs et de définir des stratégies thérapeutiques?
Les expériences de soins partagés
Les soins partagés correspondent à une nouvelle organisation des soins qui s’inscrit dans le contexte international des soins aux sujets déprimés et s’appuie désormais sur de nombreuses expériences. S’il est acquis que le partage des soins est nécessaire, des questions demeurent sur ses apports et ses limites.
Les consultations d’avis spécialisés et de suivis conjoints
Permettre un accueil, une évaluation rapide de tout patient adressé par son médecin généraliste et développer un maillage avec les praticiens de première intention, tels sont les objectifs de la consultation d’avis spécialisés et de suivi.
L’infirmière, garante du lien
La reconnaissance des compétences infirmières au sein de la consultation d’avis spécialisés et de suivis conjoints facilite l’émergence du rôle propre et valorise la clinique infirmière.
L’intervention du psychologue : aider à comprendre…
Le travail partenarial est une école exigeante pour le psychologue, peu habitué par sa formation, au partage des pratiques. Si chacun est à sa place dans son métier, les échanges seront fructueux et le patient bénéficiera d’investissements variés.
Quelles pratiques collaboratives en médecine générale?
Pour donner les « meilleures chances au patient », le médecin généraliste peut l’adresser à une structure de diagnostic et d’orientation, l’indication thérapeutique posée pourra être discutée autant avec le patient qu’avec le médecin adresseur.
Dépression : faut-il des unités d’hospitalisation spécifiques?
Intérêt d’une unité de soins spécialisés dans la prise en charge des troubles de l’humeur qui privilégie avant tout le travail de mutation psychique.
Dépression : la place des usagers
Malgré un effort notoire concernant le dépistage, le traitement et la déstigmatisation de la dépression, les usagers se livrent encore trop souvent à un véritable parcours du combattant avant de trouver une aide appropriée.
Itinéraires…
Dans le cadre du parcours de soin coordonné, qui fait quoi entre médecin généraliste et psychiatre ?
Ils sont partout… elles sont absentes…
Les dépressifs sont partout, les infirmières aussi. Les uns devraient donc logiquement rencontrer les autres…
Dépression et évaluation des pratiques professionnelles
L’obligation qui est faite aux médecins d’évaluer leurs pratiques professionnelles repose sur l’élaboration de critères d’amélioration consensuels et possédant une bonne validité scientifique. Les praticiens doivent donc se mobiliser pour construire ces critères selon une méthodologie valide (reposant sur les données acquises) prenant également en compte le consensus obtenu lors d’analyses intensives de cas réels.