N° 234 - Janvier 2019

Soignant-soigné, un équilibre si délicat

Auteur(s) : Jean-Marc RANDIN, Psychologue, psychothérapeute, formateurNbre de pages : 4
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Dans l’Approche centrée sur la personne (ACP) de C. Rogers, entrer en relation ne veut pas dire prendre en charge. Montrer de la considération humaine pour l’autre, quel qu’il soit, implique de connaître ses propres limites, pour être authentique et s’engager en tant qu’être.

À la question « peut-on oser la relation en milieu soignant ? », le psychothérapeute formé à la démarche centrée sur la personne de Carl Rogers aurait tendance à répondre spontanément que c’est précisément la relation qui est soignante, que la position soignante est fondamentalement relationnelle. Mais peut-être s’agit-il avant tout de définir ce qu’on entend par là dans le domaine thérapeutique. Chez Rogers, entrer en relation ne veut surtout pas dire prendre en charge. Montrer sa considération humaine pour l’autre, quel qu’il soit, n’implique pas de s’oublier soi-même, et le soignant qui intègre la relation à part entière se doit de connaître ses propres limites. L’écoute de l’autre implique une compétence à l’écoute juste de soi. Loin d’une distance absolue, la relation soignante ainsi considérée intègre deux personnes imparfaites, en évolution constante. Écouter l’autre, oser la relation, c’est aussi prendre le risque de changer soi-même.

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