N° 211 - Octobre 2016

Relation d’aide, négociation et gestion du pouvoir

Auteur(s) : Jean-Marc Randin, psychologue, psychothérapeute, formateur, rédacteur en chef de la revue ACP Pratique et RechercheNbre de pages : 4
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Avec sa thérapie centrée sur la personne, Carl Rogers ne parle pas de « négociation », terme peu utilisé à son époque. En revanche, il bouleverse la vision traditionnelle du soin psychique, en intégrant pleinement la personne en souffrance comme agent actif, membre à part entière de la relation d’aide, de son évolution et de ses résultats.

Dans les années 1940, Carl Rogers bouleverse la conception du métier de psychothérapeute. En enregistrant des entretiens thérapeutiques et en observant de manière scientifique ce qui est aidant ou non dans les attitudes du thérapeute, il définit une approche qui renonce à l’autoritarisme et à la directivité alors en vigueur. Selon lui, l’être humain est, par essence, un organisme digne de confiance, prenant en cela le contre-pied de Freud et des béhavioristes américains. Beaucoup plus tard, il réalise que sa démarche modifie totalement le rapport au pouvoir dans la relation thérapeutique et, au-delà, dans la relation d’aide au sens large. Cette notion du pouvoir du thérapeute ou de l’établissement de soins médicaux se retrouve aujourd’hui au coeur des réflexions visant à intégrer la personne comme partenaire à part entière.

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