Dans le domaine des soins, l’implantation de nouveaux intervenants, de type « éthicien » dont la formation est théorique, pourrait être perçue de l’extérieur comme un progrès, une garantie morale. Mais ce point de vue résiste mal à l’épreuve des faits. Sur le terrain, éthiciens et autres formateurs aux « bonnes pratiques » doivent avant tout leur légitimité à une suspicion généralisée vis-à-vis des capacités morales des soignantes peu qualifiées, une suspicion qu’ils ont largement contribué à entretenir et renforcer ces quinze dernières années précisément par leur candide combat contre la « maltraitance », un terme imposé par eux et vient légitimer leur part de marché dans la gestion des affects.
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