17 Octobre 2019 - Dijon

Le travail et le risque suicidaire

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DIJON

Conférence organisée par l'association Société d'entraide et d'action psychologique (SEDAP)

Le travail connait depuis le début du siècle des mutations considérables (numérique, robotique, émergence de l’intelligence artificielle) qui impactent la relation de chacun avec son métier, sa profession, sa carrière. Les relations humaines avec la hiérarchie, les collègues, les clients, les usagers, deviennent souvent conflictuelles ; des comportements inappropriés voire délictuels apparaissent au sein des collectifs de travail.

La nouvelle organisation du travail, les modes de gestion en tension, en concurrence exacerbée, le commerce mondialisé, altèrent, parfois violemment, la qualité de vie au travail.

Plutôt que de contribuer à l’émancipation des travailleurs et à la protection de leur santé, le travail, aujourd’hui, les expose à la dégradation de leur bien-être psychologique et relationnel, source d’angoisses de réactions dépressives jusqu’au suicide (tentatives et décès).

Cette question, au cœur de notre actualité sociale, sera abordée autour des quatre thèmes suivants :

1 – Comprendre la crise suicidaire pour mieux la prévenir

Pendant des siècles la question du suicide n’a été abordée que sous son angle philosophique et surtout religieux. Il a fallu attendre le 19ème siècle et les médecins aliénistes pour faire le lien entre suicide et santé mentale. Ce n’est que depuis trois décennies que le concept de crise suicidaire s’est imposé dans l’approche de cette réalité humaine souvent tragique. Il a permis de mieux connaître les facteurs de risque, les facteurs de protection et les mécanismes du passage à l’acte ouvrant ainsi la voie à la prévention du suicide.

2 – Les situations professionnelles à risque suicidaire élevé

Le changement du travail, les nouvelles exigences de qualité de vie, ont amené la société puis les législateurs, à comprendre (et à sanctionner) des situations professionnelles que l’on rassemble sous le titre de Risques Psycho- Sociaux au travail : sur stress, harcèlements (sexuel et moral), épuisement professionnel et aussi dépôts de bilans …

3 – Les métiers et les entreprises les plus exposés

La presse tient aujourd’hui une comptabilité quasi quotidienne des suicides intervenant dans des métiers spécifiques comme les policiers, les enseignants, les agriculteurs… Il faut comprendre que ce qui fragilise l’ensemble de ces professions pour apporter des réponses adaptées.

Les entreprises en mutation (fusion, absorption, changement d’actionnaires…) connaissent des réductions massives d’emplois. Le procès France Télécom illustre depuis le mois de mai dernier les difficultés et les drames humains connus par ces entreprises.

4 – Le chômage et le risque suicidaire

On nous annonce comme une quasi-certitude que les carrières professionnelles connaîtront obligatoirement des changements d’employeurs, donc des ruptures et des périodes de chômage (situation décrite, pour les plus démunis sous le terme de précariat). Si le travail peut être corrélé au risque suicidaire c’est bien aussi l’absence d’emplois et le chômage qui s’installe qui est souvent à l’origine du passage à l’acte suicidaire.

Inscription

Rens. : tél. : 08 11 46 62 80, sedap@addictions-sedap.fr, www.addictions-sedap.fr