PARIS
14e Colloque organisé par la Société Française de Relaxation Psychothérapique (SFRP)
Ce XIVème colloque de la Société Française de Relaxation Psychothérapique propose, à l'occasion du 30ème anniversaire de l'association, de redéfinir le champ d'action et la spécificité de la relaxation. Le terme même de "relaxation" a été beaucoup discuté dès son emploi par les premiers relaxateurs français (dont Klotz, Jarreau, Wintrebert), comme source de confusion entre le domaine du bien-être et la pratique thérapeutique. L'évolution sociale en général amène à confondre les espaces, en particulier professionnels et personnels, dans un mélange des compétences et des pratiques. Le corps est devenu pour l'individu, au fil des ans, d'autant plus un centre de préoccupation et d'intérêt, que progressaient l'intelligence artificielle et l'usage quotidien de technologies dématérialisantes, se substituant peu à peu à la chair du corps agissant et sentant, et le désincarnant comme outil robotisable au service d'une pensée toujours plus abstraite. Par suite, les propositions de prise en compte de cet objet fétichisé foisonnent dans le domaine devenu très commercial du bien-être. Du côté de la santé, et en particulier de la santé mentale, la séparation corps-esprit est consommée, l'abord corporel se réduisant à être l'un des multiples outils thérapeutiques à proposer à la consommation du patient. La relaxation a cette particularité qu'elle peut en effet s'inscrire avec succès dans tous les champs. Les thérapies psycho-corporelles, terme dédié par la Haute Autorité de Santé, regroupent aujourd'hui quantité de pratiques avec abord corporel, la plupart s'appuyant sur des théorisations simplistes ou simplifiées. Pour l'objectif spécifique qui est le nôtre d'être thérapeutique ou psychothérapique, la relaxation doit s'appuyer sur l'ensemble de son corpus théorique, la définissant comme une prise en charge globale de l'individu dans sa souffrance, se suffisant à elle-même. La relaxation thérapeutique ne consiste pas à laisser le patient se confronter à ses émanations corporelles : c'est une démarche précise et réfléchie, protectrice et réparatrice, qui lui rend la conscience de son unité somato-psychique et lui permet de se reconnaître dans son corps réapproprié. La spécificité de l'induction en relaxation est qu'elle renvoie au relâchement, c'est-à-dire au tonus, ainsi qu'aux sensations, c'est-à-dire à l'origine des émotions. Que ce soit une action thérapeutique – en thérapie ou en prophylaxie – ou un accompagnement psychothérapique, il recherche pour le patient une reconstruction qui s'installe en-deçà de la pensée et de l'intellectualisation, c'est à dire une action sur l'inconscient, ne passant pas par le langage. C'est la compréhension du fonctionnement de ces éléments dans l'unité somato-psychique qui donne au relaxateur la réflexion sur laquelle il installera la relation thérapeutique, définissant ainsi sa compétence professionnelle.
Rens. : tél. : 05 55 43 13 21, contact@relaxationpsychotherapique.com
