16 Mai 2020 - Paris

La mère, l’amante, la mort

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PARIS

Journée scientifique organisée par le Groupement de recherche en psychopathologie clinique (GRPC)

« Si vous voulez en savoir plus sur la féminité, adressez-vous aux poètes ». Ces mots de Freud signent moins l’impuissance de la psychanalyse face à l’impénétrable énigme que l’exigence d’ouverture que la féminité lui
impose en théorie comme en pratique. De l’intuition du « refoulé par excellence », indissociable de la découverte de l’inconscient, au constat du « refus de la féminité » comme un des points de butée majeurs de la méthode de la
déliaison, le fil du féminin traverse l’expérience psychanalytique de bout en bout, en tissant et détissant la trame au gré de l’écheveau de questions avec lesquelles il se trouve emmêlé. Au-delà de la sexualité des femmes et de la différence des sexes, la féminité a partie liée avec les origines et les formes les plus primitives du sexuel infantile. N’est-ce pas au fond à son essentielle intimité avec le « corps étranger interne » que l’énigme de la féminité doit sa force d’attraction ?

« Une femme est un autre ». Forts de cette idée dont ils montrent toute la complexité féconde, les écrits de Jacques
André ne cessent de réinterroger et de renouveler les bornes qui jalonnent tout mouvement de retour aux sources de la
vie psychique et pulsionnelle : séduction, angoisse, perte de l’amour, passivité, masochisme primaire, narcissisme.
« Continent noir », la féminité est à l’image des labyrinthes de la psyché mais elle en est aussi le fil d’Ariane. Non
seulement pour en sortir mais aussi pour s’y engager jusqu’à ses régions les plus obscures en mal de borderline où se
mêlent la mère soignante et la femme-amante, à la vie comme à la mort. Aventure à poursuivre en compagnie de Jacques André.

Programme

Rens. : grpc.asso@gmail.com, www.grpcasso.wordpress.com