Santé mentale et discriminations aux SISM 2020

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L'édition 2020 des Semaines d'information sur la santé menté (SISM) auront lieu du 16 au 29 mars sur le thème « Santé mentale et discriminations ».  Le site dédié présente les grands axes pour l'organisation d'événements.

Les discriminations sont les conséquences de mécanismes psychologiques, culturels et sociaux, appelés stigmatisation. Tout au long de la vie, elles peuvent se manifester par des pratiques diffuses, profondément ancrées dans la société et dans le fonctionnement des institutions. On les observe dans certaines formes d’humour et de tabou, dans la ségrégation de populations, ou dans la stigmatisation de certaines personnes, certains comportements ou certaines professions.

Au niveau juridique, les discriminations désignent des inégalités de traitement visant une personne ou un groupe, fondées sur l’un des critères définis par la loi, tels que l’origine, le genre, l’état de santé ou le handicap. Ces inégalités entraînent des préjudices dans les domaines de l’éducation, du logement, de l’emploi, de la justice ou dans l’accès à un bien ou un service comme la santé. Elles peuvent être réprimées par la loi.

Ces discriminations engendrent de la souffrance psychique et impactent la santé mentale des personnes touchées, allant parfois jusqu’au besoin de soin. Par ailleurs, les personnes concernées par des troubles psychiques sont en première ligne face aux pratiques discriminatoires, en raison de leur état de santé (mentale) avéré ou présumé. Les répercussions sont notables :
– sur l’accès aux (et le maintien dans les) soins psychiques et somatiques : manque d’information, non-remboursement des actes, retard d’accès aux soins et aux examens, voire refus de soins…
– sur la vie sociale : chômage, difficultés de logement, marginalisation, harcèlement…
– sur l’équilibre psychique : baisse de l’estime de soi, auto-stigmatisation, culpabilité, stress, isolement…

Les discriminations influent fortement sur le poids du tabou qui règne autour de la santé mentale : la honte ainsi engendrée retarde le diagnostic et éloigne les personnes du système de soin. Enfin, les conséquences des discriminations touchent aussi, par capillarité, l’entourage des personnes concernées ainsi que les professionnels de la santé mentale.