« Réveiller l’émancipation individuelle et collective chez l’infirmier psychiatrique »

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Comprendre d’où l’on vient pour savoir où l’on va" ou comment les savoirs historiques de sa profession pourraient réveiller l’émancipation individuelle et collective de l’infirmier psychiatrique… Rappels historiques pour nourrir la réflexion et poursuivre la dynamique… Un article de Benjamin Villeneuve Infirmier, Cadre de Santé, Formateur Permanent au GRIEPS, Master 2 en Sciences de l'Education, Doctorant d'Histoire, Université de Lausanne 

"L’histoire de la profession démontre comment nous restons entravés dans notre passé ancillaire et religieux entre servitude et la trop fameuse "vocation". A nous de nous insérer dans les moindres interstices pour chercher à s’émanciper à nouveau."

Une petite centaine d’heures. Voilà ce qu’il reste aujourd’hui dans le programme de formation initiale de l’enseignement théorique psychiatrique auprès des infirmiers. Un paradoxe remarquable au regard du contexte de la santé mentale sur le territoire. En effet, les troubles psychiques et les pathologies mentales affectent un individu sur cinq en France. Sur le plan épidémiologique, ils occupent, en termes de prévalence, la troisième place juste derrière les maladies cardiovasculaires et les cancers.

Aujourd’hui, dans le dispositif de soin actuel tourné vers l’ambulatoire, les infirmiers représentent des acteurs majeurs et la pénurie exponentielle de psychiatres majore encore l’importance de leur rôle et de leur fonction. Problème de taille, à contrecourant des besoins croissants de connaissances, depuis la fusion des diplômes "DE" et "ISP" (infirmier de secteur psychiatrique) en 1992, l’accès aux savoirs propres à la spécialité se heurte à des entraves quantitatives et qualitatives. Un retour dans le passé s’avère riche d’enseignements car il témoigne d’un phénomène de récursivité historique inquiétant contre lequel la formation professionnelle constitue un dernier rempart.

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