Quels besoins de soins de réhabilitation ?

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La cohorte RehaBase, qui recense les données d’usagers volontaires tout au long de leurs trajectoires de réhabilitation, présente de premiers résultats.

Les trajectoires et profils des patients suivis en réhabilitation sont variés et complexes. Afin de mieux les connaître, le Centre ressource de réhabilitation psycho-sociale et de remédiation cognitive (CRR) travaille depuis 2016 à constituer la cohorte RehaBase. Multicentrique (8 centres de réhabilitation impliqués), le projet est centré sur l’impact fonctionnel des troubles psychiques sévères et des troubles du spectre de l’autisme, en même temps que sur celui de la réhabilitation psychosociale. Un article à paraître dans le numéro d’avril de Psychiatric Services (prépublié en ligne le 29 janvier), présente les premiers résultats obtenus à partir des données de près de 1 400 usagers.
Les troubles schizophréniques sont le premier motif de suivi, (49 %), puis les troubles autistiques (13 %), de la personnalité (11 %), bipolarité (9 %), et troubles dépressifs (6 %) (11 % autres). L’étude met en exergue l’ancienneté des troubles, d’une durée moyenne de 11,6 ans au premier entretien, alors qu’il serait essentiel de renforcer l’accès aux soins de réhabilitation psychosociale dans les premières années de la maladie. Un des objectifs de la cohorte RehaBase est d’évaluer les besoins des personnes afin de pouvoir adapter les soins proposés à leurs demandes. Cinq besoins prioritaires ont été identifiés : le travail/la formation, l’amélioration des fonctions cognitives, la gestion des symptômes, les relations interpersonnelles et les loisirs. D’autres besoins sont également importants : la gestion administrative et financière, le logement/quotidien, la gestion de la santé, et les transports.
Concernant le rétablissement, l’article pointe que les personnes les moins avancées dans le processus sont également les plus en difficultés dans les différents domaines de leur vie quotidienne, et donc les plus en demandes de soin. Cependant, une nette augmentation des besoins a été observée chez des personnes considérées comme rétablies, qui se voient traditionnellement offrir peu de soins et d’accompagnement.