Psychiatrie et sécurité publique – Du fou à lier aux folles alliances

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Les liens entre psychiatrie et sécurité publique sont historiques. Peut-être la psychiatrie contribue-t-elle à la sécurité des personnes lorsqu’elle enferme des malades dangereux ? Ou lorsqu’elle prête son concours à l’autorité judiciaire ?

Si elle y concourt, c’est de surcroît : telle n’est pas sa mission, son rôle princeps est de soigner. La psychiatrie est aujourd’hui interpellée dans des domaines étendus : dangerosité, radicalisation… Qu’elle se soit vue associée à l’image du fou à lier et qu’elle contribue ou non à la sûreté des personnes, elle doit se préserver des folles alliances et de toute instrumentalisation normative ou sécuritaire. Elle doit aussi rappeler que les patients, toujours stigmatisés, sont bien plus souvent victimes qu’auteurs de violences.

Francis Descarpentries est psychiatre, formé en droit médical, psychiatrie légale, contentieux de la santé, criminologie, criminalistique, santé publique pénitentiaire, éthique médicale, gestion de crise et sécurité intérieure.
Il a exercé son métier à l’hôpital, aux urgences, en milieu militaire, en unité médico-judiciaire, en prison, et en antenne spécialisée accueillant des auteurs d’actes violents. Il a côtoyé, en tant qu’expert judiciaire et en tant que formateur, de nombreux acteurs des questions de sécurité. Il s’interroge sur les relations entre psychiatrie et sûreté des personnes. Nous découvrons dans cet essai, à travers une démarche toujours interrogative et souvent critique, quelques-unes de ses réflexions en la matière.

Psychiatrie et sécurité publique – Du fou à lier aux folles alliances, Francis Descarpentries, Ed. Edilivre, septembre 2019, 12 €.