Mieux connaître la prévalence et les déterminants des troubles du spectre de l’autisme (TSA) en France mais aussi meiux comprendre les conditions de vie des personnes, sont des enjeux majeurs, souligne Claire Compagnon, déléguée interministérielle chargée de la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement, dans l’éditorial de ce numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), qui présente des données récentes.
Deux études confirment, pour la France, la tendance internationale : une augmentation des diagnostics de troubles du spectre de l’autisme chez les enfants de 8 ans, avec des diagnostics plus précis. Fait majeur, on constate également une diminution significative de la proportion d’enfants présentant un retard dans le développement intellectuel associé, ce qui est cohérent avec les données retrouvées aux États-Unis.
Un autre article présente la cohorte Elena, cohorte prospective et multicentrique d’enfants de 2 à 16 ans ayant un diagnostic d’autisme, piloté par le CHU de Montpellier (Hérault), et qui avait inclus fin 2019 environ 900 enfants avec un diagnostic confirmé de TSA. L’objectif est d’identifier des marqueurs cliniques et biologiques contribuant au diagnostic précoce du TSA et limiter l’errance diagnostique. La recherche prévoit également d’analyser le parcours et la consommation de soins depuis la période fœtale afin d’estimer les coûts des prises en charge et le reste à charge des familles ainsi que les inégalités sociales de santé.
- Prévalence des troubles du spectre de l’autisme, C. Ha, C. Chan Chee, BEH, n°6-7, 10 mars 2020, à télécharger sur http://beh.santepubliquefrance.fr
