Point épidémiologique COVID-19 et santé mentale au 25 février 2021

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Dans son "Point épidémiologique COVID-19 / Situation au 25 février 2021" Santé publique France pointe une nouvelle augmentation des états dépressifs et anxieux déclarés. détails.

– En vague 21 (15-17 février), une augmentation significative des états anxieux (+4 points) et des états dépressifs (+3 points) était observée par rapport à la vague précédente (vague 20, 18-20 janvier)
– Aucune évolution statistiquement significative de la satisfaction de vie et des problèmes de sommeil n’a été observée par rapport à la vague précédente
La prévalence des états dépressifs se maintient à un niveau élevé depuis la vague 17 (4-6 novembre 2020) (supérieur à 20% vs 10% selon les données du Baromètre santé 2017) (Figure 50). Elle avait été
multipliée par deux entre fin septembre (11% en vague 15) et fin novembre (23% en vague 18). Les états dépressifs ont globalement augmenté depuis le début du premier confinement (vague 2, 30 mars-1er avril).
La prévalence des états anxieux se maintenait également à un niveau élevé : près de 23% (vs 13,5% dans le Baromètre santé 2017)
– En vague 21, 34% des personnes interrogées présentaient un état anxieux ou dépressif (11% un état anxieux seulement, 11% un état dépressif seulement et 12% un état à la fois dépressif et anxieux).
Les problèmes de sommeil ont globalement augmenté depuis le début du premier confinement (66% en vague 21 vs 61% en vague 2, 30 mars-1er avril). Ils se maintiennent à un niveau élevé, supérieur à 65%
(vs 49% selon les données du Baromètre santé 2017)
– La satisfaction de vie (78%) était supérieure à celle observée au début du premier confinement (vague 1, 23-25 mars). Elle restait cependant inférieure à celle observée hors épidémie (-9 points par rapport aux
données du Baromètre santé 2017) et suivait une tendance globalement à la baisse depuis fin août (81,3% en vague 14 : 24-26 août)
– En vague 21, la prévalence des pensées suicidaires présentait un niveau élevé, supérieur à 8% (vs 5% selon le Baromètre santé 2017).

En vague 21, les profils de population ayant une santé mentale plus dégradée sont (Tableau 17) :
– les personnes déclarant des antécédents de trouble psychologique, celles ayant ou ayant eu des symptômes de COVID-19, les personnes déclarant une situation financière très difficile ainsi que celles sans activité professionnelle (inactifs) pour les trois indicateurs : anxiété, dépression, problèmes de sommeil ;
– les femmes pour les états anxieux et les problèmes de sommeil ;
– les 18-24 ans, les étudiants et les personnes vivant dans un logement surpeuplé pour les états anxieux et les états dépressifs ;
– les 25-34 ans pour les états anxieux ;
– les chômeurs pour les états dépressifs :
– les personnes présentant un risque de développer une forme grave de COVID-19 pour les états dépressifs et les problèmes de sommeil.

Tableau 17. Variables sociodémographiques associées à l’anxiété, à la dépression et aux problèmes de sommeil (vague 21 : 15-17 février 2021). Enquête CoviPrev, France métropolitaine

En vague 21, indépendamment des facteurs sociodémographiques et des conditions de vie durant l’épidémie, les facteurs affectifs (émotions ressenties vis-à-vis de la situation épidémique) associés à une santé mentale plus dégradée sont (Tableau 18) :
– l’inquiétude à l’égard de la santé pour les états anxieux et les problèmes de sommeil ;
– l’inquiétude à l’égard de la situation économique et la colère pour les états anxieux ;
– le sentiment de solitude pour les états anxieux et dépressifs ;
– le sentiment de déprime pour les états anxieux et les problèmes de sommeil ;
– les sentiments d’isolement, de peur, d’impuissance et de frustration pour les états dépressifs.

Tableau 18. Déterminants cognitifs et affectifs associés à l’anxiété, à la dépression et aux problèmes de sommeil (vague 21 : 15-17 février 2021). Enquête CoviPrev, France métropolitaine