Pepits, psychoéducation précoce dans la schizophrénie

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Ce programme individuel de psychoéducation précoce dans la schizophrénie va être évalué dans le cadre d’un PHRIP

Proposé lors des premiers temps de l’hospitalisation, le programme de Psychoéducation précoce en individuel des troubles schizophréniques du patient hospitalisé (Pepits) est un outil de soin créé et utilisé depuis septembre 2016 au CHU de Tours. Il se déroule en 7 séances de 45 minutes réparties sur 3,5 semaines. Les 4 soignants de l’unité assurent ces séances en alternance, par binôme. À ce jour, 17 patients en ont déjà bénéficié.

Pepits vise à mettre en place des actions éducatives en lien avec la maladie, la connaissance de ses propres prodromes et les conduites nécessaires à un bon fonctionnement psychosocial : observance médicamenteuse, suivi médical, réinsertion socioprofessionnelle, règles hygiéno-diététiques… C’est un temps dédié qui offre aux patients un espace de parole et d’écoute approfondie autour de leurs troubles et de leurs difficultés. L’objectif est de mieux comprendre et appréhender la pathologie pour connaître les mécanismes sous-jacents et les conduites à tenir en cas de crise, notamment pour repérer des prodromes de rechute. Un patient ainsi formé peut être capable de percevoir une recrudescence de ses symptômes et d’échanger de manière intelligible et construite, grâce à un vocabulaire plus adapté, auprès des intervenants de son réseau de soin afin de réajuster sa prise en charge et d’éviter une hospitalisation.
En pratique, les soignants ont observé chez les patients des bénéfices en termes d’insight, de qualité de vie et d’observance médicamenteuse. En 2019, ces constats vont pouvoir être étudiés scientifiquement dans le cadre d’un Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP) financé par la Direction générale de l’Offre de soins (DGOS). Portée par le CHRU de Tours et coordonné par Arnaud Chessé, infirmier, la recherche durera 37 mois et inclura 200 patients de 5 centres hospitaliers: CHU Tours (37), CH Daumezon (45), CH Blois (41), CH Laborit (86) et EPSM de la Sarthe (72).
L’enjeu est de valider scientifiquement l’efficience de cet outil pour l’usager mais également son Intérêt pour le soignant. En effet, cet outil contribue à enrayer le sentiment d’échec et de frustration face à la chronicisation. Il est donc également valorisant pour le professionnel.

N° 225 - Février 2018

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