Parkinson : une recherche sur le cannabis thérapeutique

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À l’occasion de la Journée mondiale de Parkinson le 11 avril prochain, les équipes de Dhune, Centre d’excellence pour les maladies neurodégénératives et le vieillissement font le point de leurs travaux dans le domaine de la recherche fondamentale, de la recherche clinique, et des sciences humaines et sociales. Un étude portera sur les effets du cannabis thérapeutique.

Le cannabis thérapeutique fait l’objet d’une attention croissante au cours des dernières années. Une trentaine de pays dans le monde dont 21 de l’Union européenne autorisent déjà son usage. En décembre dernier, un comité d'experts français de l’Agence française de sécurité du médicament a reconnu sa pertinence dans certaines situations cliniques. C’est dans ce contexte et afin de stimuler la recherche dans le champ des maladies neurodégénératives et du vieillissement que le Centre d’excellence Dhune et l’association France Parkinson ont choisi de financer une première étude visant à définir les effets du cannabis thérapeutique chez des patients atteints de la maladie de Parkinson. L’efficacité des cannabinoïdes comme agents thérapeutiques dans divers troubles neurologiques tels que la spasticité, ou l’épilepsie a déjà été montrée. Des études expérimentales suggèrent que certains de ses composés, notamment le Tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD) auraient un potentiel effet neuroprotecteur ainsi qu’un effet sur les symptômes parkinsoniens.

Ces prochains mois, un consortium constitué d’une équipe d’experts de la maladie de Parkinson, d’une équipe de pharmacologie clinique ayant de l’expérience dans les études sur le cannabis, et d’une équipe préclinique spécialisée dans les aspects moteurs, cognitifs et motivationnels des ganglions de la base chercheront à déterminer les effets de différentes proportions de cannabinoïdes (THC et CBD) sur les manifestations motrices et non motrices liées à la maladie de Parkinson, dans un modèle expérimental, puis chez les patients une fois les autorisations règlementaires obtenues. L’étude analysera le lien entre les différentes concentrations de THC et de CBD inhalés et leur effet sur les signes moteurs et psychologiques des patients. Les données recueillies pourraient ouvrir la voie à la mise au point de formes pharmaceutiques de cannabinoïdes pour les patients parkinsoniens, de qualité contrôlée, et dont le rapport bénéfice/risque sera maîtrisé.

Une étude portée par des membres du réseau Dhune : le professeur Alexandre Eusebio Pôle neurosciences cliniques à l’Assistance Publique-Hopitaux de Marseille, Institut de neurosciences de la Timone, (CNRS/AMU), le professeur Jean Philippe Azulay, Chef du service de neurologie et pathologie du mouvement à la Timone, co-responsable du groupe de travail maladie de parkinson chez Dhune, le professeur Olivier Blin, responsable de Dhune et Chef du Service de Pharmacologie Clinique et Pharmacovigilance à l’AP-HM et Christelle Baunez, Directrice de recherche au CNRS et Directrice adjointe de l’Institut des Neurosciences de la Timone (UMR AMU-CNRS).

Voir le communiqué détaillé en pdf, programme Dhune, Cannabis thérapeutique, Capoeira et contrôle des impulsions, les 3 axes de recherche