Les mineurs mis en cause pour violences physiques et sexuelles de 1996 à 2018

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L'observatoire de la délinquance et des réponses pénales publie une note intitulée "Les mineurs mis en cause pour violences physiques et sexuelles de 1996 à 2018"

Résumé /

Alors que le nombre de mineurs mis en cause pour homicide baisse de 26 % sur la période 1996-2018, il augmente respectivement de 144 % et 124 % pour les infractions suivantes : tentatives d’homicides et autres coups et blessures volontaires criminels ou correctionnels. Cependant, nous constatons une légère hausse depuis 2016 pour l’ensemble de ces infractions.
Au delà des nombres bruts, il est également important d’étudier l’évolution de la part de mineurs mis en cause pour ces infractions. Entre 1996 et 2018, la part de mineurs parmi les mis en cause pour homicides et tentatives d’homicides a augmenté contrairement à celle pour autres coups et blessures volontaires criminels ou correctionnels qui a, elle, diminué. La part des femmes parmi les mineurs mis en cause pour cette dernière infraction a augmenté de 11 points, passant de 9 % en 1996 à 20 % en 2018.
Le nombre et la part des mineurs mis en cause pour violences sexuelles sur mineurs ont nettement augmenté sur la période avec une hausse de 24 points de la part. À l’inverse, le nombre et la part de mineurs mis en cause pour violences sexuelles sur majeurs ont diminué même si nous constatons une légère hausse du nombre depuis 2015 passant de 270 à 451 en 2018. Il est important de préciser que la libération de la parole et l’amélioration de l’accueil des victimes en police et en gendarmerie pourraient expliquer une partie de cette hausse.

Les mineurs mis en cause pour violences physiques et sexuelles de 1996 à 2018, Fiona Frattini, Observatoire de la délinquance et des réponses pénales, note n° 46, juin 2020