Les Journées de la schizophrénie mettront en lumière les progrès de la recherche

FacebookTwitterLinkedInEmail

« La recherche avance. Se rétablir de la schizophrénie n'est plus une fiction ! » C'est sur ce message d'espoir que portera la 17e édition des Journées de la Schizophrénie qui aura lieu du 14 au 21 mars. Cette vaste opération de déstigmatisation, initiée en Suisse, est à présent étendue à une dizaine de pays dont la France qui accueillera de nombreuses manifestations.

Dans le cadre de sa campagne 2020 de prévention et de déstigmatisation de la maladie, l’Association des Journées de la Schizophrénie met la recherche à l’honneur à travers « des découvertes qui vont révolutionner la compréhension de la maladie et la prise en charge des patients. » L’association adopte une double démarche :
– informative, avec le lancement d'un site de vulgarisation de recherches sur la schizophrénie, qui regroupera plus de 40 projets et a vocation à devenir « le site de référence » en la matière ;
– déstigmatisante, avec le lancement d'une fiction, intitulée « Schizo », qui joue avec les codes des séries pour s'adresser aux 15-35 ans.

Focus sur la recherche

Depuis quelques années, les chercheurs « ont réalisé d'incroyables progrès dans des centres spécialisés, afin d’améliorer la pertinence du diagnostic, la prise en charge au sens large et, ainsi, la qualité de vie des personnes souffrant de troubles psychiques, notamment de schizophrénie, souligne l'association. Que les recherches soient fondamentales, cliniques ou appliquées, grâce aux efforts conjugués de spécialistes (neurologues, biologistes, psychiatres, psychologues, infirmiers, mathématiciens, sociologues, etc.) travaillant dans de très nombreux domaines (par exemple, cognition, imagerie, médicaments et leurs effets secondaires, gestion des émotions, immunologie), elles contribuent à révolutionner la psychiatrie. » Sont notamment pointées plusieurs pistes et perspectives :

•    Origine auto-immune : on est maintenant certain qu’il existe diverses formes et origines de la maladie. L’une des formes est auto-immune comme le montre les recherches de Laurent Groc. Les traitements sont alors complètement différents.
•    Diagnostic sanguin : il y a encore quelques mois, seuls des symptômes observés durablement permettaient de diagnostiquer une schizophrénie. Certaines formes de schizophrénie peuvent désormais être identifiées, voire prédites, grâce à un simple prélèvement sanguin.
•    Traitement médicamenteux : pour stabiliser un patient, il est très difficile d’identifier le bon dosage et la bonne molécule, ce qui est un aspect très frustrant de la maladie. Les recherches de Nicolas Glaichenhaus visent à prédire la réponse des patients.
•    Symptômes hallucinatoires : il est désormais possible de dompter ses symptômes d’hallucinations auditive, comme le montre les recherches de Mark Hayward et sa « Clinique des voix ».
•    Gestion des émotions : les difficultés de gestion des émotions sont parmi les symptômes les plus résistants. Jérôme Favrod a mis au point un programme pour réapprendre à vivre des émotions positives.

À propos des Journées de la Schizophrénie

Les Journées de la Schizophrénie sont nées en 2004 en Suisse, dans le but de sensibiliser le grand public, de déstigmatiser la maladie et de faciliter l’accès précoce aux soins. Cette année, soit 16 ans plus tard, la manifestation s'étend dans une dizaine de pays. Plus de 150
manifestations grand public sont organisées en France, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, mais aussi au Maroc, au Cameroun et au Togo : conférences, journées scientifiques, spectacles, concerts, escape games, événements sportifs, et beaucoup d’autres événements…