Nicole Belloubet annonce une étude sur les troubles psychiatriques en prison

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Lors des questions orales sans débat à l'Assemblée nationale du mardi 11 décembre, le Gouvernement a été interpellé sur les prises en charge des troubles psychiatriques des personnes détenues. Le député LREM des Hautes-Pyrénées, Jean-Bernard Sempastous, a ainsi pointé les difficultés rencontrées par les Hôpitaux de Lannemezan pour accueillir des patients détenus. Cette mission nécessite en effet « une mobilisation considérable des ressources humaines de l'hôpital », dans un contexte de grande tension. Selon le député, cette situation menace l'accomplissement de la tâche primaire du CH.
La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a rappellé que cette mission dépend du minsitère de la Santé. Elle a assuré que le Gouvernement a conscience de la « forte prévalence des troubles mentaux en détention, comme en témoigne le nombre d'hospitalisations psychiatriques de personnes détenues, qui a augmenté proportionnellement plus vite » entre 2009 et 2016 par rapport à la population pénale sur la même période. Après avoir dressé un panorama de l'offre existante — chambres sécurisées, unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA)…, — elle a reconnu que des établissements sont éloignés des neuf UHSA existantes, ce qui « oblige à trouver d'autres solutions ». Un audit conjoint a été lancé par les ministères de la Justice et de la Santé sur l'offre en UHSA, dont les résultats sont attendus dans les prochaines semaines.

La Ministre a également abordé la question de la continuité des soins des détenus après une hospitalisation. « C'est la raison pour laquelle avec Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès d'Agnès Buzyn, (…) nous allons envisager toutes les solutions pour améliorer la situation (…). Cela passe en premier lieu par une meilleure connaissance » des troubles psychiatriques en détention. Une étude scientifique sur la prévalence de ces troubles sera initiée prochainement, a-t-elle annoncé.