Le deuil de la mélancolie

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Dans un ouvrage très personnel, Michel Onfray livre un « manifeste vitaliste ».

Une charge émotionnelle, une charge littéraire, une charge existentielle. Un assaut que nous livrent les mots et les phrases. Un livre sur la mort, donc sur la vie ; sur la vie, donc sur la mort. L’auteur, la chose est connue, a fait un infarctus très jeune, puis un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Dans ce livre, il revient sur les circonstances de la découverte de son AVC en début d’année, et surtout de sa non-découverte par cinq médecins différents.

Mais l’essentiel du livre n’est pas là. Car s’il s’intitule Le deuil de la mélancolie, ce n’est pas pour rien. Et si « c’est le deuil qui nous fait », contrairement à l’expression toute faite, il faut aussi, pour être fidèle à la leçon sartrienne, faire quelque chose de ce que le deuil fait de nous. Nous sommes nos peines, nos chagrins, nos absences et nos béances, nous sommes nos morts – « présence d’une absence » selon la définition d’Onfray. Quant à la mélancolie, elle nomme cet état de survie organique, certes, mais de mort intérieure. Ce livre raconte le deuil, la mélancolie qui s’ensuit, la vie qu’il faut vivre tout de même, et comme malgré soi.

  • Le deuil de la mélancolie. Michel Onfray, Editions Robert Laffont, septembre 2018, 128 pages, 13 euros.
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