Le CHU de Saint-Etienne annonce un « plan d’actions immédiat » après les recommandations du CGLPL

FacebookTwitterLinkedInEmail

Suite à la visite du Contrôle Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) qui s'est déroulée du 8 au 15 janvier, le CHU de Saint-Etienne annonce un plan d’actions et la mise en place de  mesures "immédiates" pour répondre aux recommandations qui lui ont été faites (Journal Officiel du 1er mars 2018, en application de la procédure d’urgence). Les contrôleurs ont effet fait le constat de conditions de prise en charge portant des atteintes graves aux droits fondamentaux des personnes hospitalisées (voir article).

Dans un communiqué de presse du 1 mars 2018, le CHU de Saint-Etienne déclare intégrer "les recommandations du CGLPL dans ses actions prioritaires d'amélioration".

" Dès la mi-janvier, la gouvernance du CHU et les équipes de psychiatrie se sont réunies pour améliorer les pratiques de contention. Le CHU rappelle que la contention physique est utilisée uniquement sur prescription médicale, dans une visée de protection de patients dangereux pour eux-mêmes et/ou pour autrui.

– Un rappel strict des bonnes pratiques en la matière a été fait, avec arrêt de la contention pour les patients en hospitalisation libre hormis les cas de risque imminent de violence du patient envers lui-même ou autrui.
– Les actions de formation ont été renforcées : une formation spécifique aux bonnes pratiques de contention a été dispensée fin janvier et une autre session est programmée début mars.
– Des analyses mensuelles de situation ainsi que des audits inopinés sont également organisés.
– Une étude architecturale est en cours pour créer au sein des urgences adultes un espace dédié pour la prise en charge des patients psychiatriques : espace sécurisé permettant de limiter le recours à la contention.
– Une amélioration des conditions hôtelières se fera dans le cadre des opérations immobilières en cours de réalisation avec le soutien de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et du Ministère des solidarités et de la santé.
– Le rapport du CGLPL est par ailleurs sévère sur les durées de prise en charge de ces patients aux urgences adultes. Le CHU a procédé à une étude rétrospective sur 2 ans (de janvier 2016 à janvier 2018) pour analyser les durées de séjour aux urgences des patients. Il ressort que la durée médiane de séjour aux urgences des patients relevant de psychiatrie est de 6,5 heures.
– Concernant la fluidité des parcours patients, le CHU souligne les différentes mesures mises en places ces dernières années pour réduire le temps d’attente aux urgences des patients hospitalisés : procédure d’activation de lits supplémentaires, augmentation des capacités d’accueil des urgences psychiatriques, renforcement des prises en charge en ambulatoire par création d’équipes mobiles…
– A la suite de la visite du CGLPL, des mesures complémentaires ont été mises en place, en particulier l’installation en cours dans les services d’hospitalisation de psychiatrie de lits supplémentaires en chambre individuelle.

Le CHU stéphanois intègre les recommandations du CGLPL dans ses actions prioritaires d’amélioration.Il souhaite de nouveau souligner le professionnalisme de ses équipes et la qualité des soins prodigués aux patients qui lui accordent chaque année leur confiance".