L’effacement des lieux

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Recourant à l’autobiographie et à la psychanalyse, Janine Altounian témoigne de son expérience d’analysante singulière, ayant travaillé d’une part à la traduction des survivants au trauma de l’effacement, d’autre part à celle des Œuvres complètes de Freud sous la direction de Jean Laplanche. 
Cherchant à traduire les traces d’une disparition d’une culture et de ses lieux afin d’en inscrire l’effacement, elle décline les conditions de cette traduction selon les trois perspectives suivantes : 
– Une expérience d’effacement demande à être traduite dans la langue de l’autre pour s’inscrire dans le monde. 
– C’est par ce travail de traduction que les héritiers d’un crime de masse peuvent subjectiver et transmettre leur histoire. 
– Ce travail de traduction requiert plusieurs générations avant que ce qui a pu être « traduit » au « pays d’accueil » s’inscrive dans le champ culturel et politique de celui-ci.

L'effacement des lieux, Janine Altounian, PUF, février 2019, 24 €.