Mise en ligne par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), la synthèse nationale 2016 des rapports d'activité des Centres d'action médico-sociale précoce (CAMSP) dessine le portrait de services pluridisciplinaires accompagnant un nombre croissant d'enfants, mais qui peine à satisfaire toutes les demandes.
La CNSA compile dans cette synthèse les données de 169 CAMSP et leurs antennes (soit 276 structures), ayant au total une file active de 43 054 enfants. Elle recense près d’un million d’interventions – rendez-vous et soins – réalisées par 2074 professionnels auprès de ces enfants et de leur famille
Au total, plus d’un million de rendez-vous ont été programmés en 2016, dont 934 779 réalisés, soit une moyenne de 22 rendez-vous par enfant de la file active par an, contre 20 en 2015. Le taux d’absentéisme des enfants est de 17%, sans changement depuis 2015, soit en moyenne 4,4 rendez-vous non réalisés par enfant de la file active par an.
Ces centres accueillent une prépondérance des enfants ayant une déficience du psychisme (25%), une déficience intellectuelle (24%) ou une déficience motrice (15%).En outre,106 CAMSP ont indiqué qu’ils reçoivent 476 enfants considérés comme des bébés vulnérables et 515 enfants porteurs d’un handicap rare, soit respectivement 5,2% et 5,3% des enfants en suivi thérapeutique de ces CAMSP.
Sans surprise, les CAMSP ont, comme les autres services sanitaires et médico-sociaux, du mal à faire le plein sur des professions en tension comme les psychiatres, les neuropsychiatres, les médecins ORL, les médecins de rééducation fonctionnelle, les ophtalmologues (pour lesquels plus de 25% des postes sont vacants), et les orthophonistes, dont 16,5% des postes sont non pourvus.
- Centres d'action médico-sociale précoce (CAMSP), synthèse nationale des rapports d'activité 2016, Dossier technique, CNSA, novembre 2018, à télécharger sur le site de la CNSA
