Deux expérimentations de prises en charge psychiatriques de jeunes à risque de radicalisation

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Deux expérimentations impliquant des « psychiatres coordonnateurs » dans les Agences régionales de santé (ARS) vont être menées pour prévenir la radicalisation de jeunes délinquants. Elles s’inscrivent dans le cadre d’un vaste plan de prévention de la radicalisation, présenté par le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR).

Peu d’éléments sur ces expérimentations sont divulgués à ce jour. D’après Hospimedia, l’une vise à pallier le manque de coordination entre les professionnels de la santé mentale et de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Menée dans 13 départements, elle devrait impliquer des psychiatres coordinateurs pour des suivis renforcés d’adolescents à risque. La seconde consisterait à repérer les profils « d’adolescents difficiles » au sein des familles suivies par les Cellules de prévention de la radicalisation et d’accompagnement des familles (CPRAF) et organiser un suivi spécifique.

À noter également sur ce sujet que le CIPDR a publié un guide commun à l’ensemble des professionnels socio-éducatifs pouvant être amenés à repérer « des jeunes “en voie de radicalisation”, ne présentant pas de danger apparent mais pour lesquels un risque de basculement est suspecté. » Ce guide identifie 18 bonnes pratiques dans 5 domaines : la formation/sensibilisation, l’évaluation des situations, l’accompagnement et la prise en charge, le soutien aux familles et le soutien aux professionnels. Un chapitre sur l’approche thérapeutique précise la place de la psychiatrie « dans la contribution psychopathologique qu’elle peut apporter à la compréhension du phénomène ». Le recours à des professionnels de la psychiatrie est identifié pour des demandes d’évaluation et d’orientation (repérage des éventuels troubles psychiatriques et psychopathologiques, mise en place d’un projet de soin individualisé pour le patient mais aussi son entourage social et familial…) ; des demandes de soins pour des troubles psychiatriques avérés (prises en charge individuelles et/ou familiales) ; une demande transversale multi-institutionnelle, pluridisciplinaire avec les Cellule de prévention de la radicalisation et d’accompagnement des familles (CPRAF), les services éducatifs et judiciaires et l’Éducation nationale.

  •  En savoir plus : www.cipdr.gouv.fr. La prévention de la radicalisation. Guide commun des pratiques professionnelles référentes en direction des acteurs/professionnels des CPRAF, CIPDR, 2019