Combien gagnent les infirmières et les aides-soignantes ?

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Quels sont les professionnels de santé dont les salaires ont été le plus revalorisés en 2017 ? Selon la septième édition du baromètre Appel Médical des salaires de la santé, qui se penche sur six familles de métiers1 et analyse 13 fonctions paramédicales, les infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État (IBODE) sont ceux qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu. De 2016 à 2017, leur fiche de paie a progressé de 3,7 % pour s’établir en moyenne à 3 294 euros bruts mensuel. Ils sont suivis des infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE), dont le salaire a augmenté de 3,6 % sur cette même période, avec en 2017 une rémunération moyenne de 3 946 euros bruts mensuel. Les IADE font par ailleurs coup double car, comme en 2016, ils restent les professionnels de santé les mieux rémunérés, parmi les 13 fonctions analysées dans le baromètre. Si les métiers du bloc opératoire sont à l’honneur en 2017 avec les IADE et les IBODE, ce n’est pas le cas des métiers de la petite enfance. Tandis que les auxiliaires de puériculture affichent la plus faible revalorisation salariale du baromètre, avec une hausse de leur salaire moyen de 0,4 % seulement en 2017 par rapport à 2016, les auxiliaires de crèche ont quant à eux le salaire moyen le plus faible du baromètre, avec 1 502 euros bruts mensuel – en hausse de 0,9 % sur un an.

Infirmier diplômé d’État (IDE)
En 2017, les IDE gagnent en moyenne 2 253 € bruts par mois, un salaire en hausse de 1,5 % par rapport à 2016.


 Une tendance s’est fait jour en 2016 : la baisse du nombre de candidats aux concours infirmiers observée par les IFSI (institut de formation en soins infirmiers). La profession perdrait donc de son attractivité. Les jeunes générations s’engagent avec une haute idée du métier que contredit trop souvent, ou trop tôt, la pratique. Plus attachées à l’équilibre des temps de vie, elles pensent parfois trouver la réponse en s’installant ensuite en libéral, sous-estimant peut-être les difficultés de l’exercice, notamment celle d’un chef d’entreprise qui doit constituer sa clientèle et la fidéliser. Soulignons cependant une évolution récente – la seule sans doute qui ouvre de réelles perspectives pour une petite partie de la profession : l’infirmier de pratique avancée. Créé par la loi de Santé de janvier 2016, déjà bien installé chez nos voisins anglophones, ce « nouveau métier » fait la part belle au raisonnement clinique expert et au leadership, un mot encore peu usité par la profession infirmière.

Les aides-soignantes

En 2017, les aides-soignants gagnent en moyenne 1 745 € bruts par mois, un salaire en hausse de 1,3 % par rapport à 2016.

 À l’heure où les besoins s’accroissent, la France connaît un manque grandissant d’aides-soignants, notamment en EHPAD (maisons de retraite). Deux raisons à cela notamment : le vieillissement de la population et le fait que les personnes entrent en EHPAD plus tardivement, lorsque leur dépendance exige un environnement médicalisé. Par ailleurs, les formations mises en oeuvre ne sont pas toujours suffisantes : dans les écoles, la formation est le plus souvent solide, mais certains axes sont insuffisamment travaillés, par exemple la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS)

Appel Médical, communiqué depresse du 15 mai 2019.