Autopsie psychologique : apports diagnostiques et thérapeutiques

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Thèse de Victoire Cannoni à lire en ligne

L'autopsie psychologique est une pratique encore peu répandue en France. Au travers de notre travail, nous avons exploré les éventuelles différences existant entre médecins légistes et psychiatres quant à l’appréhension du phénomène suicidaire, de l’autopsie médicolégale et de l’autopsie psychologique. Nous avons ensuite proposé une analyse exhaustive de l’outil que constitue l’autopsie psychologique ainsi que des différentes dimensions épidémiologique, sociologique et médico-juridique dans lesquelles il s’inscrit.

L'objectif principal était d’évaluer la dissociation et la probable complémentarité entre psychiatrie et médecine légale à travers une évaluation des pratiques professionnelles dans le cadre des décès par suicide. Il s’agissait d’une étude épidémiologique descriptive multicentrique transversale, multicentrique, proposant un questionnaire à deux populations médicales : psychiatres et médecins légistes.

Résultats : Dans l’ensemble, psychiatres et médecins légistes semblent aborder la question du suicide de manière similaire. Cependant, nous avons relevé une hétérogénéité quant à l’attribution de l’expertise de chacun dans l’explicitation du phénomène suicidaire. Dans le cadre de la recherche, les deux synthèses successives de l’Inserm ont permis d’établir des recommandations de bonnes pratiques ouvrant ainsi le champ à l’utilisation de l’autopsie psychologique dans ce domaine en France. Dans le cadre judiciaire et médicolégal, la validité scientifique de l’outil est reconnue à l’échelle internationale, et utilisée de manière courante dans différentes zones géographiques (États-Unis, pays anglo-saxons…).

Conclusion : une meilleure coordination entre les différentes institutions, notamment entre médecine légale et psychiatrie, et de nombreux partenariats semblent à développer de manière prioritaire.