Améliorer la santé mentale des personnes détenues

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Le 2 juillet, Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, et Christelle Dubos, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, ont présenté à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy (Yvelines) la feuille de route 2019-2022 pour améliorer la prévention, l’accès aux soins et le repérage du handicap ou de la perte d’autonomie des personnes placées sous main de justice. Présentant 28 mesures, elles ont souligné « une attention particulière notamment portée à l’offre de soins en santé mentale, en cohérence avec les travaux et avancées de la feuille de route santé mentale et psychiatrie annoncée en juin 2018. »

La lutte contre les inégalités de santé une priorité majeure portée par le Gouvernement et qui doit s’intégrer dans toutes nos politiques publiques. Les personnes placées sous main de justice cumulent souvent des difficultés d’ordre sanitaire, économique ou social et la santé est un facteur de réinsertion primordial.

Issue de travaux collectifs de tous les acteurs impliqués, la feuille de route vise à ce que les personnes placées sous-main de justice, détenus comme jeunes de la protection judiciaire de la jeunesse, bénéficient, au même titre que l’ensemble de la population, des avancées de nos politiques dans la prévention comme dans le soin.

Elle fixe 5 priorités :
– Mieux suivre l’état de santé global des détenus ;   
– Développer la prévention et la promotion de la santé ;
– Améliorer l’accès aux soins ;
– Repérer et prendre en charge la dépendance en milieu carcéral ;
– Assurer la continuité de la prise en charge à la sortie de la détention.

Concernant la santé mentale des détenus, signalons des mesures concrètes :
– Engager une étude nationale sur la fréquence des troubles mentaux ;
– Renforcer les actions de prévention du suicide, notamment par une meilleure formation spécifique au risque suicidaire en milieu carcéral et à la prévention de la contagion suicidaire ;
– Engager les travaux pour la création de nouvelles places en Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) afin d’améliorer le parcours en santé mentale des patients détenus : le bilan des 9 premières UHSA plaide en faveur du déploiement de la deuxième tranche, mesure de la feuille de route santé mentale et psychiatrie présentée en juin 2018 et dont il s’agit désormais de définir les modalités et le schéma de la deuxième vague pour engager les travaux ;
– Identifier les dispositifs les plus adaptés au besoin pour assurer la continuité de la prise en charge : un cahier des charges sur les structures d’accompagnement vers la sortie (SAS) est en cours et une évaluation des consultations précédant la sortie et des consultations extra carcérales existantes en matière de prise en charge en santé mentale sera menée.