Face à l'arrestation d'un proche souffrant de troubles psychiques, les familles sont généralement démunis face à la complexité des procédures judiciaires. Les chiffres diffèrent selon les sources, mais de nombreux malades psychiques auteurs de délits ou de crimes sont condamnées à des peines de prison. « La promiscuité, les niveaux sonores et les violences qui en résultent accroissent les troubles des personnes en souffrance psychique incarcérées », pointe l'Unafam dans ce guide. Rédigé par un groupe de bénévoles « dont plusieurs ont connu personnellement ces types de situation » avec les conseils « d’un bon nombre d’institutions et d’experts », cet ouvrage délivre des informations juridiques mais aussi des pistes à explorer et des témoignages. « Il s’agit de leur permettre de jouer au mieux leur rôle, si possible en anticipant le déroulement des événements, pour éviter que l’engrenage judiciaire ne débouche sur une incarcération dans une prison. » À titre d'exemple, il est recommandé au prévenu et/ou à ses proches de solliciter le témoignage en justice des psychiatres et intervenants du quotiden.
L'Unafam milite par ailleurs pour une réforme de l’expertise psychiatrique pénale, qui donne aux experts les moyens et le temps nécessaire à la compréhension de la personnalité et de la pathologie des prévenus (accès au dossier médical, consultation des médecins traitants, rencontre des proches… ).
- Comment aider un proche malade psychique confronté à la justice pénale ? Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), mai 2018, 51 pages, disponible sur le site de l'association en téléchargement gratuit ou par courrier (2,50 euros), commande à Unafam, 12 Villa Compoint, 75017 Paris.
