L’inceste, lorsqu’il est mis en acte dans une famille, résonne comme la mort psychique des membres qui la composent. Analogue à un crime de sang pernicieux, le meurtre incestueux anéantit l’esprit et la pensée de la victime. L’enfant victime d’inceste est comme l’objet sacrificiel symbolisant le parjure d’une passion dévorante et destructrice. C’est au sein de la filiation entre les générations que s’installe la confusion de langue et de culture. Entre l’enfant et son parent « inces-tueur », l’énigme du non-sens engendre un grand désarroi, une incompréhension et une indicible souffrance.