Julien Calot

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« On ne retiendra que la fête ! Les sourires, l’énergie, le mouvement, la force de vie, les couleurs, les tourbillons, la foule, la frénésie… »
Dans sa dernière exposition, The Party, à la galerie Claire Corcia (Paris), le peintre Julien Calot fait le choix de l’esprit collectif pour réenchanter le monde, le choix de la poésie sur la douleur, de l’énergie sur le néant : « Après les attentats, j’ai commencé une grande toile figurative à l’expressionnisme brutal qui dépeignait ces images de terreur. J’ai longtemps travaillé sur cette toile. C’était comme un exutoire. Puis, ce tableau m’est devenu insupportable. Il me hantait. J’ai donc entièrement recouvert la toile de gesso blanc. Plusieurs couches pour ne plus rien voir. Et j’ai repeint par-dessus une grande scène de fête. Ce travail traduit le désir de faire de la fête le rempart au mal et à la violence, mais en s’interrogeant aussi sur l’ambivalence des êtres ». Par cet engagement, l’artiste offre ainsi au spectateur une promenade jubilatoire, tant on reste fasciné par l’effervescence, le chatoiement et la lumière.
Julien Calot est un jeune artiste de 34 ans, autodidacte et multiple : peinture, photographie, écriture, musique… Originaire de La Rochelle, amoureux du surf et de la mer, voyageur insatiable, il révèle un univers marqué par l’art tribal et les codes de la surfculture : contours nets, formes simplifiées, couleurs vives, dynamique des corps et des visages sur fond de rock… Julien Calot tente de saisir le grouillement de la vie : tantôt paisible et sauvage, ludique et inquiétante, lumineuse ou sombre. Il nous livre ses paysages intérieurs habités de personnages expressifs et turbulents. L’artiste exagère la disproportion des corps et intensifie les couleurs, flirtant avec l’art naïf. Le jeu de dissolution des limites entre la surface et le fond et le dynamisme de ces compositions hypnotisent le spectateur.