Christine Vanhaverbeke

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Conçue dans le Kivu, au Congo, et née par hasard à Blankenberge le 1er novembre 1960, Christine Vanhaverbeke vit une enfance d’allers-retours entre sa « terre » d’Afrique et la Belgique.
Cette artiste aime combiner les modes d’expression. Principalement autodidacte, riche de belles rencontres, elle transforme son garage en atelier. En parallèle, elle suit une formation de Gestalt-thérapeute. Depuis 2008, elle anime divers ateliers auprès de personnes en souffrance psychique dans un hôpital psychiatrique de jour. Formée au jeu clownesque, elle est clown au sein de l’antenne belge de l’association internationale Clowns sans frontières. Christine tente de concilier son activité en hôpital de jour et son travail artistique. Celui-ci est imbibé de ce qu’elle ne sait ou ne veut pas traduire en mots. Le dessin, plus particulièrement celui du modèle vivant, lui offre le cadre et la liberté nécessaire à sa recherche.
L’artiste aborde la page par un geste rapide et énergique de ses mains, préalablement salies au fusain ou au pastel. Grâce à un mélange de techniques mixtes (fusain, encres, pastels gras ou secs, crayons, cire, acrylique…), elle cherche à traduire la « chair peau » du modèle. Puis elle grave des sillons dans le papier. Une figure apparaît dans l’enchevêtrement des surfaces et des lignes, dans la succession des interventions, dans l’alternance du contrôle et du lâcher-prise, cadencée par la douceur et l’énergie. Ensuite, dans la solitude de son atelier, Christine se penche à nouveau sur ces corps dessinés. Elle multiplie, découpe, assemble, superpose les différentes représentations du modèle. C’est le temps de l’aiguille qui traverse et relie, des fils qui transpercent et réparent. Par un lent travail d’association, le corps se réinvente, transfiguré par un jeu entre extérieur et intérieur. Les représentations disloquées disent la fragilité du vivant transformé par ses expériences qui laissent des traces mouvantes mais durables.