Le problème des addictions chez les patients psychotiques est encore sous-estimé par les soignants alors même que ces patients posent de réels problèmes de prise en charge. En effet, près d’un patient schizophrène sur deux présente au cours de sa vie un abus de substances. Avant d’imaginer des structures spécifiques où l’on traite ces « comorbidités », il faudrait que les services existants acceptent de redéfinir les frontières de leur intervention.
Psychose et toxicomanie
Au sommaire de ce dossier
Troubles schizophréniques et toxicomanies
Les équipes en psychiatrie sont confrontées quotidiennement à la consommation pathologiques de drogues et d’alcool par les patients schizophrènes. L’abus et la dépendance aux substances psychoactives dans cette population sont sources de problèmes diagnostiques, thérapeutiques, médico-légaux et sociaux.
L’approche intégrée anglo-saxonne
Aux Etats-unis comme au Canada, les patients souffrant de psychose et de toxicomanie sont pris en charge par deux systèmes différents. Si deux approches prédominent (séquentielle et « en parallèle ») elles ont montré leurs limites au profit de programmes de traitements intégrés. Ces derniers reposent sur une prise en charge globale des patients.
Cannabis et psychose
Alors que les études viennent pratiquement toutes à écarter l’hypothèse que le cannabis soit directement en cause comme étiologie ou facteur de risque dans la schizophrénie, l’expérience montre dans le même temps que presque tous les jeunes psychotiques hospitalisés en phase aiguë fument du haschich. Que recherchent ces patients ? Partant de l’hypothèse qu’ils y trouvent quelque chose, qu’est-ce que cela peut avoir comme conséquence sur leur vie psychique ?
Mes enfants et le cannabis
Ce récit est le témoignage d’une mère. Je ne suis ni médecin, ni dépositaire de l’histoire de mes enfants. Qu’ils me pardonnent ma vision subjective de leurs souffrances qui furent aussi les miennes.
Seul juge de ce qui est en moi !
« Les toxicomanes malades ont sur la société in droit imprescriptible, qui est celui qu’on leur foute la paix. » (A. Artaud)
Une clinique ambulatoire du double diagnostic
Parce que les patients présentant des troubles psychiatriques associés à une consommation de substances illégales mettaient dans l’impasse les modes de prises en charge traditionnels, une équipe soignante belge a repensé, à partir de sa pratique, l’approche habituelle du double diagnostic.
Champs d’intervention entre psychiatrie et toxicomanie
La notion de comorbidité ou de double diagnostic est de plus en plus souvent évoquée en France. Avant d’imaginer des services spécifiques de prises en charge des «comorbidités», il faudrait que les services existants acceptent de redéfinir les frontières de leurs interventions.
Privé de soi
D’un point de vue psychodynamique affirmer que la toxicomanie et la psychose sont très proche l’une de l’autre a de quoi surprendre.Et pourtant,si l’on y regarde de près , il existe de nombreux points communs entre les deux pathologies dont le principal serait la privation d’une partie de soi.
L’addiction et ses limites
Face à des patients toxicomanes, que peut-on faire, que doit-on faire ? A-t-on le droit de fouiller leur chambre ? Dans quelles conditions ? Que faire des produits illicites trouvés dans l’institution ou que les patients nous remettent , Autant de cas de figures qui méritent une mise au point.
Il est mort le petit prince !
Cela fait maintenant trois ans qu’Alexandre, jeune patient schizophrène et toxicomane, est mort. Je me suis un peu consolé. C’est-à-dire… pas tout à fait. Parfois je me dis que ce «petit prince» est revenu à sa planète. Mais ça, c’est bon dans les histoires de Saint-Exupéry. Dans la vraie vie, les petits princes disparues ne reviennent jamais.