Des préados font régulièrement la une des faits divers, suscitant alors peur et incompréhension. Parents et éducateurs sont de fait de plus en plus nombreux à solliciter l’aide des « psys ». Mais qu’est-ce que la préadolescence ? Un nouvel âge de la vie ? Une notion psychopathologique ? Alors que la puberté s’annonce de plus en plus tôt, que la société pousse à l’individualisation, certains enfants et leur famille n’ont pas les outils psychiques pour aborder cette période de transition.
Les préados
Au sommaire de ce dossier
La préadolescence existe-t-elle?
Poussés par des adultes qui ne les voient plus enfants, les préadolescents n’ont pas les outils psychiques pour aborder l’adolescence et être confrontés au processus redouté de la puberté.
La préadolescence, une notion psychopathologique
Devant des troubles du comportement ou des conduites à risque d’un préadolescent, l’entourage s’interroge et convoque le « psychiatrique ». Encore faut-il questionner cette notion de préadolescence et la réalité de l’enfant, qui grandit dans une société paradoxale.
Un nouvel âge de la vie, l’adonaissance
Dans notre société qui voit apparaître un raffinement des catégories d’âges, un nouvel âge s’affirme, juste après l’enfance et qui n’est pas encore l’adolescence. Ce nouvel élément, et le processus d’individualisation de plus en plus précoce, complique et réoriente le jeu intergénérationnel. Regard de sociologue sur les « adonaissants ».
Préadolescence et puberté
La préadolescence est l’âge du démarrage de la puberté. Le développement des seins en moyenne à 10,9 ans chez la fille et l’augmentation de la taille des testicules à 11 ans chez le garçon marquent le début de plus en plus précoce de ce mécanisme plurifactoriel et complexe.
Le développement cognitif des préadolescents
Période transitoire sur de nombreux points, la préadolescence est marquée par un
développement cognitif primordial. De nouvelles capacités s’acquièrent – pensée
opératoire, planification, attention, mémoire, raisonnement – se consolidant les unes les autres. Ces compétences résonnent fortement dans la vie sociale et affective de l’enfant.
Désir et filiation à l’entrée dans l’adolescence
Pour comprendre la psychopathologie du préadolescent, la question des désirs en jeu chez ses parents est fondamentale, particulièrement dans une société où le concept de famille a déconstruit le système de parenté classique.
Le préadolescent et son corps
Le corps de l’enfant, durant la période de latence, semble à l’abri des désirs. Incapables de supporter la séparation d’avec leur mère, certains préadolescents présentent cependant des troubles qui les empêchent d’investir leur scolarité ou des activités de leur âge. C’est aussi le temps où peuvent se déclencher certaines conduites addictives ou comportements à risque.
Préadolescence et jeux dangereux
Les jeux dangereux chez les enfants et les adolescents défraient souvent la chronique, pourtant ils sont mal connus, y compris des professionnels. Il est en effet difficile de concevoir de telles violences et donc de les repérer. La prévention et la prise en charge nécessitent une connaissance de la réalité de ces pratiques complexes et des symptômes.
Quand un enfant se donne « la mort »
Un rapport (publié chez Odile Jacob) tente de comprendre les mécanismes qui peuvent pousser un enfant à se suicider et propose des pistes d’action pour éviter ces drames.
Des équipes mobiles pour préadolescents en difficulté
En provoquant la rencontre avec les préadolescents en souffrance sur leurs lieux de vie, une équipe mobile propose des prises en charge adaptées. Ce dispositif innovant favorise la restauration des liens et la mobilisation de nouvelles représentations des problématiques du jeune et de sa famille.
« Comment c’était quand j’étais petit ? »
La mère de Vincent souffre de graves troubles psychiques. Pendant douze ans, une
infirmière accompagne son petit garçon sur le chemin de la vie, jusqu’à ce qu’il devienne un préadolescent « comme les autres ».
Et aussi dans ce numéro
Activation comportementale et dépression sévère
Dans la phase aiguë de la dépression, l’activation comportementale, qui postule une relation entre l’action et l’humeur, permet de rompre la spirale négative de la maladie. Une équipe genevoise a développé un programme d’activation quotidien à partir de plusieurs modalités : sensorielle, corporelle, expérentielle et cognitive.