12 Mai 2017 - Bobigny

Vide de la pensée, banalité du mal et barbarie

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Bobigny

Colloque du CRIAVS Ile-de-France Nord Est (Centre ressources Ile de France Nord-Est pour intervenants auprès d'auteurs de violence sexuelle).

Le psychiatre, à la suite de Karl Jaspers, maître d’Hannah Arendt, peut-il mêler sa voix au débat actuel sur la banalité du mal ?
La réponse est positive, avec des arguments historiques, psycho-dynamiques et médico-légaux, notamment, puisés à la clinique des tueurs de masse, des délinquants sexuels, des tueurs en série, des terroristes.
L’antienne de la théorie situationnelle doit être corrigée à la lumière même de ce dont Hannah Arendt a eu l’intuition : le vide de la pensée, condition du mal, ce que la clinique de la seconde partie du XXème siècle a appris à décrire en terme de pensée opératoire, de carence élaborative ou d’alexithymie.
Hannah Arendt a saisi toute l’importance du rapport entre l’absence de mentalisation et l’action criminelle.
Ainsi, peut-on sortir du balancement entre la démonisation, «ce sont des monstres» et la généralisation «tout le monde peut le faire dans certaines circonstances».
La barbarie des hommes ordinaires ne doit pas nous conduire à confondre banalité et généralité du mal.
C’est sur ce thème, hélas éclairé par l’actualité, que les organisateurs vous invite à venir réfléchir et à débattre avec des cliniciens, des philosophes, des historiens, des juristes au cours de cette journée d’étude.

Rens. :
Secrétariat
Tél. : 01 43 09 31 06
www.eps-ville-evrard.fr