23 Mars 2018 - Paris

Un bébé sourd ça, n’existe pas

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Paris –

14e journée d’étude Interprétariat LSF organisée par le Réseau d’Actions Médico-Psychologiques et Sociales pour Enfants Sourds. (RAMSES).

Winnicott disait : "Un bébé seul, ça n'existe pas…". Un enfant sourd seul, ça n'existe pas non plus…sans ses parents, bien sûr, mais aussi sans les professionnels de la surdité qui, dès le diagnostic, vont se pencher autour de son berceau, conseiller les parents désorientés, prendre en charge et "traiter"…la surdité, avec le principal objectif d'amener l'enfant au langage et à la communication. 

Selon Bernard GOLSE, "pour entrer dans l'ordre du langage (et du symbolique verbal), le bébé a besoin, non pas de savoir, mais d'éprouver et de ressentir profondément que le langage de l'autre (et singulièrement de sa mère) le touche et l'affecte, et que celle-ci est affectée et touchée en retour par ses premières émissions vocales à lui"… 

Qu'en est-il, alors, pour le bébé sourd ? On sait que l'annonce du diagnostic vient plonger les parents dans une sidération psychique et affective qui, quelle que soit la qualité de l'accompagnement et la compétence des professionnels, demandera beaucoup de temps pour être élaborée. 

Dans ce contexte, le futur accès du bébé sourd au langage ne va-t-il pas grandement dépendre de la restauration narcissique de ses parents et de leur capacité à lui adresser des messages langagiers qui le touchent et l'affectent? 

A cet égard, le développement psycho-affectif, qui est au coeur des capacités langagières, motrices, cognitives de l'enfant ne devrait-il pas être placé au centre des préoccupations des professionnels, dès le diagnostic de la surdité ? 

Au cours de cette 14ème journée d'étude de l'association RAMSES, les différentes prises en charge autour de l'enfant sourd seront interrogées à l'aune de son développement psycho-affectif, c'est-à-dire des conditions qui vont permettre sa constitution en tant que sujet, être de langage. 

Programme et Inscription

Rens. : Nicolas Depardon, tél. : 06 89 56 86 35, ndepardon@live.fr