PARIS
Conférence-débat organisée par le Syndicat National des Psychologues Ile-de-France, avec l'UFR d'Études psychanalytiques de l'Université Paris Diderot
Pourquoi la prise en charge de la souffrance au travail s'élabore-t-elle selon des modalités qui lui sont propres ? Le travail qui devrait offrir à chacun l’occasion de poursuivre son questionnement intérieur et de continuer son histoire (M. Pezé) s’est retrouvé otage d’un système dont les principes ont été posés par le taylorisme et se sont déployés dans le lean management (D. Linhart). Pris par l'intensité et la vitesse de la modernité, le sujet contemporain peine à penser, se penser et plus encore à penser à l'autre. Il devient alors essentiel de comprendre ce que sont les violences collectives et leurs effets sur le psychisme de ceux qui les subissent au travail. Les récentes évolutions du droit du travail, dont la suppression de
l’instance censée veiller aux conditions de travail, illustrent et amplifient ce mouvement inscrit dans les modalités actuelles de management. Le travail, vidé de son sens et de ses fonctions, donne lieu à de nouvelles pathologies et psychopathologies catégorisées sous le terme de risques psycho sociaux (RPS) : épuisement professionnel, dépression, suicide, troubles musculosquelettiques… Face à ce nouveau fléau, les solutions ne sont plus individuelles : le seul moyen de remettre l’humain et ses potentialités au coeur du travail est de s’attacher au sujet dans le collectif. Quand le travail se fait violence sociale, quelle place pour les psychologues dans la reconstruction du sujet souffrant ?
Rens. : snp-idf@psychologues.org
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