23-24 avril 2015 - Lausanne

Les maux croisés de la dépression

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7 ème journée de psychiatrie

Lausanne 

 

De Ferenczi, nous avons appris que l’état déprimé consiste en une forme d’hibernation du psychisme, à visée protectrice face à toute nouvelle excitation susceptible de violenter le vivant en l’homme. Ainsi le déprimé se retirerait du monde pour se sauver d’un en-trop, d’un en-plus qu’il ne peut endurer. Nous devons à Pierre Fédida (2001) d’avoir prolongé cette intuition et d’en avoir approfondi la compréhension psychopathologique de manière féconde et utile d’un point de vue clinique. Au-delà des trois figures désormais bien connues de la dépression – l’homme coupable de Freud, l’homme épuisé de Janet et l’homme fatigué d’Ehrenberg – existe ainsi une dépression qui a trait au vide, à l’anéantissement de toute rêverie, de tout désir et de toute résonance aux affaires du monde, en deçà de l’affect de tristesse ou d’agitation anxieuse, auquel on la résume trop souvent.
Selon plusieurs auteurs, la dépression apparaît des suites de la perte de la dépressivité psychique, cette capacité de l’homme à élaborer psychiquement les deuils qu’il endure.
Des questions se posent : en quel sens la dépression peut être comprise comme une maladie du temps ? Comment la capacité ordinaire de l’homme à se déprimer (dépressivité) peut-elle se figer en un état cristallisé (dépression) ? Quels processus sont à l’oeuvre et en déterminent l’inflexion ? Comment soigner un patient déprimé ?

Notre journée propose d’aborder la dépression à partir de son noyau d’expérience pour tenter d’en comprendre les diverses formes cliniques, des plus familières aux plus marginalisées du point de vue nosographique (la dépression chez l’adolescent, celle apparaissant dans les suites d’un épisode psychotique ou chez la personne âgée, par exemple).

 

Renseignement et isncriptions : HESAV ( Haute école de santé Vaud) : http://recherche.hesav.ch