07 Février 2015 - Paris

Le mensonge

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Paris

Colloque de la Revue française de psychanalyse

Le mensonge n’est pas un concept psychanalytique. Mais Freud en a, dès 1895, avec le « proton pseudos hystérique », repéré tout l’intérêt, qui signe l’existence de la réalité psychique. Chez l’enfant comme chez l’analysant, l’apparition de la tentation de la dissimulation, de l’omission, du refus ou de l’impossibilité de dire n’exprime-t-elle pas une possibilité de dégagement et d’autonomie offerte au sujet ? Ainsi, Piera Aulagnier
faisait du droit au secret la condition de la pensée.
De la psychopathologie quotidienne et dumot d’esprit à l’apparition du mensonge chez l’enfant et au mensonge pathologique, les territoires du mensonge intéressent toute la psychanalyse, à commencer par la définition du transfert comme « fausse liaison ». Mais le mensonge apparaît aussi dans des pathologies graves comme expression de troubles narcissiques de la personnalité, voire d’organisations narcissiques
destructrices, perverses ou psychotiques. La mythomanie en témoigne, version pathologique du registre de la toute-puissance infantile, du déni de la castration, d’une folie d’emprise sur autrui et sur le monde.
Ce sont ces territoires que nous vous invitons à explorer au cours de ce colloque : questions sur la vérité et l’identité, l’idéalisation et le clivage
du moi, de l’approche freudienne aux élaborations contemporaines.

Rens.: Société psychanalytique de Paris, 01 43 29 66 70, revues@puf.com