PIGNAN (34)
17 es journées de printemps organisées par l'association Isadora
Nos pratiques soignantes sont désormais de plus en plus contraintes de se couler dans des normes généralisantes visant à faire disparaître les aléas des singularités ou des subjectivités. En même temps les avancées technologiques autorisent chez certains les rêves les plus fous de « réparation » de l’humain et de contrôle de ses moindres risques de perturbation. Cette « métamorphose » ne peut que susciter de nombreuses questions aussi bien chez les professionnels que chez les usagers du soin.
Les protocoles, l’intelligence artificielle, la e-médecine, la santé surveillée par smartphone ou implants sous-cutanés, constituent-ils un progrès décisif ?
Toute « conduite à tenir » face à un trouble répertorié devient-elle rouage d’une machine à soigner ?
Le remplacement d’un soignant par une machine est peut-être une question d’économie budgétaire ou provient d’un souci d’efficacité, mais les machines peuvent-elles soigner autre chose que des machines ? Comment se faire reconnaître subjectivement par une machine ? Comment pleurer, se plaindre ou se confier à un ordinateur ? Et que faire devant des personnes dont le trouble est précisément la dépendance aux machines ?
Encore une fois les questions ne manquent pas. Nous avons vu tant de machines s’emballer qu’il est légitime d’être prudents. Et pourtant nous continuons à nous en servir plus tous les jours. Leur développement serait-il donc inéluctable ? Représente-t-il une avancée ? une nouvelle idéologie ? un effet de l’économie de marché ? une épopée pour certains une emprise pour les autres ? Assistons-nous à la naissance d’un nouveau discours médical ?
Face au développement de ces « machines à soigner », quelle pertinence peut encore incarner la psychothérapie institutionnelle ? Isadora vous propose de réfléchir à tout cela au cours de ses journées annuelles.
Renseignements : tél. : 04 67 07 86 86